L'Algérie arrive en tête du classement des pays arabes pour les accidents de la circulation. Mais grâce au renforcement des mesures préventives et surtout à la répression, on constate une nette régression du nombre d'accidents enregistrés en 2009. Selon un bilan établi ce jeudi par les services de la gendarmerie nationale, cité par l'APS, il s'avère que le nombre d'accidents corporels relevé l'année dernière est de l'ordre de 24 715 contre 25 139 en 2008. Cela s'est traduit par une diminution du nombre de blessés évalué à 43 782 contre 44 209 durant la même période. Toutefois, cette baisse ne concerne pas le nombre de décès, qui a augmenté. 3829 décès ont été enregistrés en 2009 contre 3 662 en 2008, selon le constat communiqué par lieutenant-colonel A. Bellouti, chef de la direction de prévention routière au commandement de la Gendarmerie nationale. Ce dernier, qui a animé une conférence de presse au siège du groupement de la Gendarmerie de Béjaïa, a souligné qu'«en dépit de l'augmentation du parc national automobile qui, en 2008, comptait 5,4 millions de véhicules dont 3,4 millions de véhicules de tourisme, le bilan affiche une tendance baissière». La même source estime que «le résultat aurait été encore plus probant n'eût été la série d'accidents tragiques et spectaculaires survenus durant le deuxième semestre 2009, impliquant des bus de transport de voyageurs». Cette période s'est accaparée la part du lion : il a été déploré 74 morts et 163 blessés, dont le plus meurtrier signalé à Tlemcen en août dernier, ayant fait 16 morts. Sétif, Alger et Oran en tête de liste Les wilayas de Sétif, Alger et Oran occupent le haut du pavé, alors que les routes nationales 1 (Alger-Tamanrasset), 5 (Alger-Constantine) et 4 (Blida-Oran) sont les plus meurtrières. Plusieurs facteurs y sont liés : le facteur humain se trouve en tête de liste, notamment dans son volet excès de vitesse avec un taux de 80,84%, l'implication des piétons représente 8,76% et l'état des routes vient en dernière position avec 4,39%. L'ampleur du phénomène demeure tragique : l'Algérie enregistre quotidiennement 10 morts et 68 blessés. Ceci dit, l'incidence financière est aussi importante, les coûts directs et indirects sont estimés annuellement à 70 milliards de dinars. En somme, ce recul du nombre d'accidents a été nettement induit par la mise en service d'une partie de l'autoroute Est-Ouest et l'ouverture de rocades à travers le territoire national, la multiplication des campagnes de sensibilisation. Il est clair que la politique en matière de sécurité routière passe par l'établissement d'un programme efficace pour organiser et mettre en œuvre des mesures de prévention de la sécurité de la circulation.