Les syndicats du secteur de la santé, au nombre de sept sur les neufs agréés, prennent part aux débats sur le projet relatif au régime indemnitaire. Ils travaillent depuis avant-hier au sein d'une commission mixte ministère-syndicat installée au département de Barkat. Il s'agit du syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP), du syndicat des gestionnaires de la santé publique (SGSP), du syndicat des sages-femmes de la santé publique (SSFSP), du syndicat des psychologues (SNAPSY), du syndicat des professeurs et docents de la santé publique (SPDSP), du syndicat des maîtres-assistants de la santé publique (SMASP) et de la fédération des travailleurs de la santé publique affiliés à l'UGTA (FTSP). L'évènement tant attendu par toutes les formations syndicales existantes ne verra pas la participation des deux syndicats des praticiens de la santé en grève depuis plus de deux mois, qui revendiquent, entre autres, l'installation de ladite commission. Selon des sources proches du MSPRH, ils ont tous deux été destinataires d'invitations auxquelles ils n'ont pas répondu. A ce sujet, le Secrétaire général du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a réagi, lors d'une sortie médiatique, en indiquant qu'ils (les syndicalistes) refusent catégoriquement de prendre part «aux commissions bidons imposées», par la tutelle, ajoutant que «pour dialoguer, il faut reprendre les réunions de conciliation». Le Dr Merabet a dénoncé, d'ailleurs, la date de la tenue de la réunion qui a coïncidé avec la conférence hebdomadaire de l'intersyndicale. Selon lui, la tutelle agit dans un seul objectif : casser le mouvement de grève. Il conclut à ce sujet : «Il est hors de question qu'on nous impose le régime indemnitaire qu'ils veulent. Nous avons notre mot à dire». L'installation de la commission va permettre, ainsi, à la corporation de la santé de faire part de ses préoccupations et revendications. Chaque corps pourra négocier ses propres propositions spécifiques, qui seront soumises à l'approbation de la fonction publique prochainement. Les discussions risquent de s'étaler sur une période d'un mois environ. Par ailleurs, le statut particulier des travailleurs de la santé publique publié au journal officiel n°70 du 29 novembre 2009 sera applicable avec effet rétroactif à partir du mois de mars prochain.