Le projet de Renault Algérie de construire des véhicules neufs dans notre pays se précise. Selon des sources fiables, le constructeur automobile français devrait annoncer dans quelques jours la réalisation d'un site de production de 50 000 véhicules par an. Celui-ci sera localisé, selon les mêmes sources, dans la zone industrielle de Rouiba, dans la périphérie ouest d'Alger. L'on précise également qu'il s'agit d'un investissement lourd dont le montant est estimé à des dizaines de millions d'euros. L'activité de cette nouvelle usine devra porter sur le montage de trois modèles de véhicules qui sont la Logan, la Sandero et la Symbol, précise-t-on encore. A coup sûr, la réalisation de cette usine devra se traduire par la création de centaines de postes d'emploi en sus de la valeur ajoutée qu'elle apportera à l'économie nationale. Cela dit, ce qu'il y a lieu de retenir de ce nouveau rebondissement dans ce projet d'investissement du constructeur Renault, c'est plutôt cette célérité dans son exécution en vue d'en faire une réalité palpable. Il ne fait aucun doute en effet que ce projet se replace au centre d'intérêt des autorités algériennes qui ne semblent ménager aucun effort en vue de son aboutissement. Les négociations menées entre les autorités du pays et le constructeur Renault n'ont fait l'objet, selon toute vraisemblance, du moindre quiproquo entre les deux parties. En atteste le premier résultat positif de ces mêmes négociations portant sur la désignation de l'assiette foncière au sein même de la zone industrielle de Rouiba qui a été dégagée en un temps record. Preuve en est, l'avis favorable exprimé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), que préside le Premier ministre Ahmed Ouyahia, ne date que du mois d'octobre dernier. Suite à cette décision que le Temps d'Algérie a publié en exclusivité, M. Ouyahia a instruit le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar, en vue d'entamer sans trop tarder les négociations avec le constructeur Renault. M. Temmar a, pour rappel, conduit les pourparlers dans le cadre d'un comité de pilotage qui a tenu ses premières réunions en différents endroits, notamment aux sièges des ministères des Finances, de l'Energie et des Mines, de même qu'au niveau de l'Andi et de la société SNVI spécialisée dans la construction des véhicules industriels. La SNVI est en effet le partenaire choisi par Renault dans le cadre de la mise en œuvre de son projet d'investissement, et ce, conformément aux dernières mesures décidées par le gouvernement en matière d'investissement. Le projet de montage de 50 000 véhicules de la marque Renault, qui connaîtra son coup de starter dans quelques jours, sera en effet détenu à 51% par la SNVI et 49% par le constructeur français. Toujours est-il que le lancement de l'industrie automobile en Algérie s'inscrit dans l'ordre des priorités actuelles du gouvernement algérien, comme l'a indiqué Abdelhamid Temmar dans l'une de ses sorties publiques. «Le gouvernement a l'intention ferme de mettre en place cette industrie qui concernera l'automobile de grande consommation ainsi que les grands véhicules industriels et intermédiaires», a-t-il martelé.