La pièce Mur de sable, adaptée du texte original Dar Rebi (La maison de Dieu), écrit en 1961 par le regretté homme de théâtre Ould Abderrahmane Kaki, a été présentée dimanche soir au théâtre national Mahieddine Bachtarzi d'Alger, à l'occasion du 15 anniversaire de son décès. Pendant près d'une heure, les comédiens de l'association Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem ont tenté, dans un décor symbolisant le désert, de faire renaître l'une des pièces de ce dramaturge. S'exprimant en arabe dialectal, les personnages ou pour être plus précis des évadés d'une prison se sont interrogés sur le concept du mot «justice». Chacun d'eux avait sa propre souffrance et une aventure propre à lui, mais le sort vécu était le même... l'incarcération. Une fois hors du cachot, les évadés se retrouvent dans un endroit désertique, vide de verdure et d'une forte chaleur, mais il y avait une source d'eau. En effet, cette place n'appartenait à personne, donc ils l'ont baptisée «Dar rebi», car elle représentait une sorte de refuge à ciel ouvert. Le dialogue de la pièce, mise en scène par Mohamed Takiret, comportait beaucoup de métaphores sur la vie sociale des gens et les relations humaines. Il contenait une sorte d'analyse sur le lien existant entre l'humanité et les valeurs de l'homme avec un regard sur le croisement des mentalités et des comportements. M. Takiret a plaidé pour davantage de rencontres et d'évènements consacrés à Kaki qui a tant donné, à l'instar de Abdelkader Alloula et Azzeddine Medjoubi, au théâtre national pour le hisser au plus haut niveau.