En débrayage depuis 83 jours pour la SNPSP et 40 pour la SNPSSP, les deux mouvements syndicaux poursuivent leur grève au sein de l'hôpital Meslem de Mascara. Quotidiennement et sans relâche, les rassemblements se tiennent dans le hall de la direction sans pour autant perturber le fonctionnement des bureaux et à l'extérieur avec persistance des banderoles signalant l'événement. Les deux secrétaires syndicaux, MM. Ternifi et Nahnouh, qui gèrent cet arrêt de travail, informent que cette contestation est suivie par la majorité des praticiens dont le taux de participation reflète une moyenne de 81,70%. Sur le plan technique, les représentants du collectif indiquent que le service minimum qui est certes assuré risque à la longue de devenir une arme à double tranchant dans la mesure où, quand elles ne sont pas urgentes, les interventions chirurgicales appelées «froides» sont sujettes à des reports préjudiciables et leur cumul va poser problème pour la prise en charge des patients. Ne voyant rien se profiler à l'horizon, les grévistes montent au créneau et interpellent leurs représentants nationaux pour la révision des dispositions de service minimum qui semble demeurer le point fort des instances et le point faible des revendicateurs. Les élus syndicaux assurent une cellule de crise avec une permanence et maintiennent cette mobilisation de grévistes lesquels, après les sit-in locaux dans les hôpitaux et en public devant les polycliniques, ont décidé de hisser leur mouvement dans un rassemblement régional des praticiens de la santé à Oran ce mercredi.