Starlettes, danseuses de cabaret, mannequins, les «girls» réapparaissent sur les listes électorales de Silvio Berlusconi pour les régionales du 28 mars. En moindre nombre qu'aux européennes de l'an dernier, mais quand même. Huitième de liste en Lombardie, Nicole Minetti est sans doute celle qui a le plus de chance d'être élue. Sexy, mais sans expérience politique, on l'imagine mieux sur un calendrier pour camionneurs que dans une assemblée territoriale. Assistante dentaire, elle s'est occupée de Silvio Berlusconi à l'hôpital San Raffaele de Milan le soir de la mi-décembre où il a été agressé, avec une profonde entaille à la joue et une dent cassée. Elle lui aurait fait retrouver le sourire, dit-on. Autre «candidate» pressentie, Graziana Capone (24 ans), visage ovale et yeux de braise, surnommée «l'Angelina Jolie de Bari», une starlette de TV présentée à Berlusconi lors d'un derby de football Milan-Inter. Invitée à l'un de ses dîners, elle raconte qu'il lui prenait la main pour lui parler. Il est fréquent en Italie de trouver de jeunes beautés sur les listes électorales. Silvio Berlusconi aime s'entourer de belles femmes. C'est le cas de Mara Carfagna (35 ans). Ancienne présentatrice de télévision, elle occupe aujourd'hui avec panache la fonction de ministre de l'Egalité des chances. Pour les régionales, elle s'est portée candidate à Naples : «Je suis une soldate. Berlusconi m'a dit d'y aller. J'ai obéi.» C'est aussi le cas de Stefania Prestigiacomo (41 ans), ministre de l'Environnement, une blonde Sicilienne au visage solaire, fille d'industriel, élue député en 1994 et qui a la politique dans le sang.