Le retard accusé dans l'attribution des agréments aux partis politiques continue de susciter des interrogations. L'information faisant état, il y a quelques jours, de la préparation de trois agréments pour permettre à des formations politiques d'exercer dans la légalité n'a toujours pas été suivie de concrétisation ou d'annonce publique. Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) affirme avoir entendu parler de cette information qu'il met dans la catégorie de la rumeur. «J'ai entendu dire que mon parti allait être agréé et que ce n'est qu'une question de temps mais je considère ces propos comme étant des rumeurs et je ne tiens pas compte de tout ça», a affirmé Mohamed Saïd, fondateur du PLJ. Notre interlocuteur considère qu'il a déposé un dossier notifié pour obtenir l'agrément de la part du ministère de l'Intérieur. «Je veux recevoir une réponse par le même moyen, c'est-à-dire par voie de notification, qu'elle soit favorable ou défavorable. Les rumeurs dans ce domaine ne règlent pas le problème», a encore affirmé M. Saïd. Le fondateur du parti fait savoir qu'il a adressé une lettre au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en date du 7 février, dans laquelle il demande des explications sur ce retard. «Juste après la conférence de presse que j'ai tenue à l'occasion de la célébration du premier anniversaire de la création de mon parti, j'ai adressé une autre lettre au ministre de l'Intérieur dans laquelle j'ai demandé des explications sur les raisons qui sont derrière le retard», a-t-il affirmé. Mohamed Saïd compte rendre public le contenu de cette lettre, la semaine prochaine, dans un communiqué qu'il compte adresser aux journaux. Il a précisé également qu'il n'a eu aucune réaction officielle suite à la dernière sortie médiatique qu'il a effectuée. «Il n'y a eu que des réactions informelles de la part de certaines personnes. Ce sont des réactions qui n'influent pas sur la situation actuelle, où il est plus demandé des réactions publiques à ce problème qui n'a fait que persister. Je considère que mon affaire est publique et non une affaire personnelle», a-t-il ajouté. L'Union pour la démocratie et la république (UDR), qui est également concerné, n'a pas répondu à nos sollicitations. Nos nombreuses tentatives de joindre le premier responsable de ce parti sont restées vaines.