Plusieurs régions de la wilaya de Tizi Ouzou, du sud au nord et de l'est à l'ouest, vivent sous la constante menace qui pèse sur de nombreuses habitations à cause principalement de glissements de terrain qui peuvent être catastrophiques. Aussi bien à Boudjima, Iflissen et Tigzirt, au nord de la wilaya qu'à Mâamar dans la région de Draâ El Mizan au sud, ou encore à Aïn El Hammam à l'extrême est, c'est au tour de la ville de Larbâa Nath Irathen de s'exposer à un danger certain. Dans cette ville, tout a commencé lorsque les autorités de la commune de Larbâa Nath Irathen avaient entamé les travaux de réalisation d'un quota de logements sociaux participatifs (LSP). Le lieu choisi, pas loin de l'hôpital et de deux établissements scolaires de la ville, le lycée et le collège, est, ces derniers temps, en proie à un glissement de terrain qui galope à vu d'œil. De ce fait, la route desservant ces deux établissements ainsi qu'une bonne partie des habitants de la ville est coupée à la circulation. Les habitants craignent le pire si les autorités n'interviennent pas en temps opportun pour endiguer cette catastrophe. Les dernières précipitations et les mauvaises conditions climatiques aggravent une situation déjà désastreuse. Ceci a contraint les responsables locaux, dans un premier temps, à fermer à la circulation ce chemin qui représente un danger pour les usagers. Pour rallier l'hôpital, il faut faire tout un détour. Même l'arrêt des fourgons de transport des voyageurs vers la commune voisine, Tizi Rached, se trouvant au cœur de la ville, a été délocalisé pour l'éloigner de ce glissement de terrain. Ce problème n'est pas singulier à Larbâa Nath Irathen. Plusieurs autres régions de la wilaya en souffrent, à l'image de Aïn El Hammam, Iflissen, Tigzirt et Azeffoun. Ces cas sont pris en charge par les services de la direction de l'aménagement urbain. A Azeffoun, un autre glissement de terrain a surgi récemment sur la RN24, à la sortie est de la ville, et qui peut conduire carrément à la fermeture de la route. Heureusement que les autorités locales sont intervenues à temps pour entretenir d'abord la voie, puis installer des gabions. A Aïn El Hammam, une douzaine de familles viennent d'être évacuées. Elles sont hébergées temporairement au niveau de l'hôtel Djurdjura, en attendant les décisions que prendra l'équipe pluridisciplinaire dépêchée sur les lieux. En ce qui concerne le glissement qui menace le village Tla Teghla, dans la commune de Boudjima, nous avons appris que les travaux de gabionnage débuteront incessamment, puisqu'une enveloppe financière qui dépasse deux milliards de centimes lui a été allouée. En ce qui concerne le cas du village Mâamar, une étude géotechnique du lieu a été vite lancée. C'est le groupe ETRHB qui s'est impliqué par la mise en place d'un système d'évacuation des eaux pluviales provenant des hauteurs du village ainsi que le colmatage de tous les trous et affaissements pour freiner la progression de l'éboulement. Les glissements de terrain ne menacent pas seulement les habitations mais aussi les infrastructures routières. Dans la région de Tamda, dans la commune de Ouaguenoun, c'est le CW37 qui risque d'être coupé à la circulation à cause du même phénomène.