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Des tours de 18 étages sans ascenseurs
Cité 1016 Logements de Oued Romane (El Achour)
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 03 - 2010

Les résidents de la cité de 1016 Logements de Oued Romane (El Achour) ont décidé, depuis la semaine passée, de porter dans la rue les problèmes auxquels ils font face depuis 1995. Devant l'absence de réponse quant à la prise en charge de leurs doléances (surtout l'absence d'ascenseurs dans des tours de 18 étages)
, ils ont organisé jeudi une action de protestation en accrochant des banderoles à l'entrée du quartier, en attendant d'autres actions «plus spectaculaires». Les apparences sont souvent trompeuses.
La cité des 1016 Logements de Oued Romane, commune d'El Achour, représente pour le commun des citoyens une résidence de haut standing où logent surtout d'anciens et actuels cadres de l'Etat. Ce qui renforce cette image, c'est l'implantation, dans le voisinage, de la cité des cadres de la police et de la résidence Sahraoui.
De loin, cette affirmation semble d'être vraie, suivant les «apparences». Le quartier, érigé sur une crête surplombant la voie rapide Alger-Blida, constitue la vitrine de la commune d'El Achour et de ses environs immédiats. Le chantier a été ouvert sans permis de construire par l'EPLF de Tipaza, à la fin des années 1980 et les logements ont été acquis en copropriété, suivant la formule de la vente sur plan, dès l'année 1995.
L'immensité des constructions qui se résument parfois en des tours de 12 à 18 étages, barrent l'horizon aux automobilistes circulant sur l'autoroute. De près, la résidence rassemble aux quartiers populaires. Les soucis ne diffèrent pas : absence d'actes de propriété, les ascenseurs ne sont pas installés et les habitants se disputent les places de parking. Malgré le travail accompli par l'association des copropriétaires El Yasmine, agréée en 2004, la situation est restée inchangée.
Plusieurs correspondances ont été pourtant adressées, au nom de l'association, entre autres, au wali, au wali délégué de Draria, au chef de la sûreté de wilaya et au directeur général de l'ENPI (ex-EPLF), mais aucune réponse satisfaisante n'a été donnée aux occupants. «Maintenant, c'est le temps de passer à l'action», affirment les membres du bureau de l'association, à leur tête le président Azzouz Sid Ali. A vrai dire, les copropriétaires sont déjà passés à l'action.
Jeudi, des banderoles reprenant l'essentiel des revendications ont été en effet accrochées au grand portail de la résidence, avant que plusieurs d'entre elles ne soient retirées sur injonction de la police. Les membres du bureau de l'association, qui ont reçu samedi Le Temps d'Algérie dans la cité, parlent d'organiser des actions encore plus spectaculaires, comme accrocher les mêmes banderoles sur les bords de l'autoroute. C'est clair : les copropriétaires n'en peuvent plus !
Un problème qui dure depuis six ans
L'absence d'ascenseurs est un souci majeur pour lequel El Yasmine se bat depuis maintenant six ans. Elle le relève dans toutes ses correspondances et audiences. Dans une lettre adressée au wali, le 2 février, elle a écrit : «Il est inadmissible que pour des immeubles de 12 étages et plus les ascenseurs n'ont pas encore été livrés, et ce, depuis la livraison de ces immeubles à compter de 1995. Des personnes âgées sont décédées par arrêt cardiaque à cause des efforts en montant les escaliers et certaines familles habitant des étages supérieurs sont privées de la visite de leurs parents, des handicapés sont transportés sur des chaises.»
Détail important : «L'installation des ascenseurs a été payée par les acquéreurs», note l'association. Pourtant, les travaux ont commencé avant qu'ils ne soient suspendus pour des raisons que les résidents disent ignorer. Ainsi, dans certains immeubles, l'installation a commencé puis laissée en chantier ; dans d'autres, l'opération n'a jamais été engagée. Le danger vient aussi du fait que les bâtiments ont été livrés alors que les cages d'ascenseurs n'étaient pas barricadées.
«C'est l'association qui s'est mobilisée pour construire des barrières empêchant que les résidents, surtout les enfants, ne chutent dans le vide», assure M. Azzouz. L'absence d'ascenseurs hante quotidiennement les copropriétaires. Les personnes âgées et les handicapés sont assignés à résidence pendant des mois. Les faits anecdotiques ne manquent pas.
«Une fois, un résident, ancien colonel de son état, a versé de chaudes larmes parce qu'il n'arrivait pas à trouver le moyen de faire sortir sa fille handicapée de la maison pour aller faire des examens. Il a fallu mobiliser les jeunes du quartier pour cela», raconte le président de l'association.
Sonatrach, «indu occupant»
Si les caves sont inondées d'eaux usées, l'allée principale de la résidence est parsemée de pierres. Abdelhamid Bouarroudj, vice-président d'El Yasmine, donne la clef de l'énigme : «Les résidents utilisent ces pierres afin de bloquer leurs voitures, sans tirer le frein à main, quand ils stationnent en deuxième position.
De cette façon, les personnes qui garent leurs voitures en première position peuvent pousser les autres voitures pour se libérer». Au sein du quartier, même les trottoirs sont utilisés en guise de parking. Les places sont rares et les voitures en stationnement se font de plus en plus nombreuses, à mesure que la résidence accueil des entreprises de service ainsi que leurs éventuels clients. Pourtant, la cité dispose d'un immense parking à étages aménagés en sous-sol et destiné en principe à l'usage privé des résidents.
Mais, c'est une des directions de Sonatrach qui l'exploite. Dans un écrit adressé le 7 février à Sonatrach, l'association relève en effet : «En complément à nos lettres des 6 juin et 21 juillet 2009, par lesquelles nous vous avions demandé la libération du parking, n'ayant pas eu de suite, nous vous considérons comme indu occupants dans notre résidence et nous vous demandons de bien vouloir libérer le parking dans un délai de 15 jours». Le délai vient à expiration et le locataire n'a donné aucune réponse. L'infrastructure a été louée «illégalement» par l'EPLF Tipaza à BRC, une des filiales du groupe Sonatrach, relève-t-on.
C'est que BRC avait son siège à la résidence Sahraoui où les propriétaires lui interdisaient l'accès à leur parking. Faute de quoi, elle s'est rabattue sur la cité des 1016 Logements. Après la dissolution de cette filiale, Sonatrach a pris possession du siège tout en continuant à exploiter le parking de la résidence mitoyenne. L'association a eu droit à un terrible aveu à ce sujet de la part des cadres de l'ex-EPLF Tipaza : «On nous a obligé à leur louer !» L'association ne baisse pas les bras pour autant, elle demande toujours la restitution du parking.
Actes de propriété : un casse-tête chinois
Bien que propriétaires, les résidents ne disposent pas encore d'actes. «Tous les textes régissant la promotion immobilière et la vente sur plan sont bafoués, car à ce jour, les acquéreurs n'ont pu obtenir l'acte de propriété en raison de l'absence du permis de construire qui est du ressort de l'EPLF. L'association, depuis sa création, a entrepris des démarches auprès de l'EPLF, mais les promesses faites sont restées vaines et sans aucune suite», note El Yasmine dans son courrier adressé au wali. L'absence d'actes pose un double problème.
«Il y a des propriétaires qui veulent vendre leur logement à cause de tous les problèmes qu'ils rencontrent, mais ils ne peuvent pas le faire parce qu'ils n'ont pas d'acte. D'autres sont confrontés au problème de l'héritage», explique le vice-président. Un dernier souci et pas des moindres : l'empiètement sur la propriété. Sur une parcelle de 3000 m⊃2;, des villas ont été érigées «sans aucun acte ni permis de construire» par un particulier, obstruant de ce fait les issues de secours.
Ces villas, précise-t-on, sont utilisées comme base de vie louée à des étrangers (des Chinois). «L'EPLF Tipaza prétend détenir un jugement pour la démolition des constructions illicites et la récupération de la parcelle, mais ce jugement n'a pas été exécuté», déplore l'association.


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