Décidément, les bijoutiers vivent au rythme des agressions dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, agressions qui font du reste l'actualité locale. 48 heures après le hold-up dont a été victime un bijoutier de la ville de Bordj Bou Arréridj, un autre artisan dont le local est situé à Khellil, à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a été l'objet d'une agression à 8 h 30. Un groupe de trois personnes a attaqué le bijoutier à l'aide d'armes à feu. Le bijoutier, qui a été aspergé de gaz lacrymogènes, s'est défendu contre ses agresseurs. Ses cris ont attiré un voisin qui est intervenu. Dans leur fuite, les criminels ont perdu le chargeur de l'une de leurs armes, ce qui devrait faciliter l'enquête diligentée par les gendarmes qui se sont dépêchés sur les lieux. Cette nouvelle agression inquiète les habitants et plus particulièrement les bijoutiers, les criminels qui se sont attaqués au premier bijoutier de Bordj Bou Arréridj ayant été arrêtés, il ne peut s'agir du même groupe. Pourtant, des similitudes existent entre les deux affaires : à chaque fois, les bandits ont opéré par groupe de trois et étaient également véhiculés. Le véhicule utilisé dans la première affaire est immatriculé à Béjaïa, d'où sont originaires aussi les criminels arrêtés, d'Akbou plus précisément. L'autre enseignement salutaire est que l'intervention des citoyens a été déterminante. Elle a permis de sauver les deux victimes d'une mort certaine. Mais cette recrudescence ouvre la voie à plusieurs interrogations : ces faits sont-ils des actes isolés ou s'agit-il d'un plan réfléchi par un groupe de criminels ? La protection de ces commerces est aussi d'actualité. Affaire à suivre d'autant plus que les deux enquêtes ne sont pas terminées. La première est menée par les policiers, la seconde par les gendarmes.