La réalisation de deux stades de 40 000 places chacun, suivant les normes Fifa, ne fait que commencer alors que les deux projets sont inscrits en 2004. Six ans après, le terrain de Baraki est concrétisé à hauteur de 5% et son inauguration est annoncée pour mars 2012. Le projet de Douéra en est à l'étude du sol à cause du choix d'une nouvelle assiette décidé par le wali en août 2009 malgré le refus du gouvernement. Les deux stades représentent un investissement de 23,8 milliards de dinars à dégager sur le budget d'équipement de l'Etat. Le stade 5 Juillet continuera, pour quelques années encore, d'abriter tous les grands événements sportifs qui seront organisés à l'échelle de la wilaya. Bien qu'inscrits en 2004, les deux nouveaux stades olympiques (40 000 places chacun) de Baraki et de Douéra peinent à sortir de la terre. En effet, six ans après leur inscription, le projet de Baraki est réalisé à hauteur de 5% et celui de Douéra demeure à l'étude du sol à cause de sa délocalisation. Les chantiers ont été visités, lundi et mardi derniers, par une délégation de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) en présence du secrétaire général de la wilaya, Ould Salah Zitouni, et des autorités locales. Le chantier de Baraki a été ouvert exactement le 18 juillet 2008. Les travaux ont été confiés à l'entreprise chinoise CRCEG pour un délai contractuel de 29 mois, contre une enveloppe financière de l'ordre de 11,9 milliards de dinars dégagée sur le budget d'équipement de l'Etat. En principe, l'opération sera achevée en décembre prochain. Dès maintenant, la wilaya s'attend au non-respect des délais de réalisation. Le directeur de la jeunesse, des sports et des loisirs a même promis, mardi, l'inauguration du stade en mars 2012. Selon lui, avec un taux d'avancement de 5%, les travaux réalisés ont englouti une énorme quantité de ciment. «C'est l'équivalent à la quantité nécessaire à la construction de 600 logements», précise le directeur. Expliquant les raisons du retard enregistré dans sa mise en chantier, les responsables du projet parlent «d'énormes contraintes» rencontrées sur le terrain. Avant l'installation des ateliers, il a fallu en effet déplacer douze lignes électriques de moyenne tension, dévier le cours de Oued Adda et déplacer quatre pipelines. A cela s'est ajoutée la nécessité de refaire l'étude du sol qui «n'avait pas répondu à toutes les questions». Les mêmes responsables ont également soulevé le problème du manque d'approvisionnement du chantier en ciment, à cause de la rareté de ce matériau sur le marché. «L'ensemble des contraintes ont été levées», assure-t-on. Le projet de Douéra a connu un autre développement. Inscrit aussi en 2004, la réalisation du stade a été confiée à une autre entreprise chinoise ZCIGC contre la même enveloppe financière (11,9 milliards DA) et les mêmes délais (29 mois). Les travaux allaient commencer quand la wilaya a opté pour la délocalisation. «C'était un vendredi d'août 2009 que le wali, en inspection dans la région, a pris la décision de délocaliser le projet», a révélé Ould Salah Zitouni aux membres de l'APW durant la visite de lundi. Selon lui, plusieurs facteurs ont plaidé pour cette délocalisation. Initialement, le stade devait être réalisé dans un terrain en forme de cuvette, menacé par les eaux souterraines et la présence de bidonvilles qui rend le stade invisible. Le représentant du bureau d'études a approuvé le choix du nouveau site situé entre Baba Ali, Khraïcia et Douéra. L'assiette se trouve sur des hauteurs, la nature du sol se prête à un tel projet et l'existence de plusieurs voies routières rend le stade accessible. «Un ouvrage d'une telle importance à besoin d'être visible», dit-il à juste titre. Le secrétaire général de la wilaya a aussi révélé que le ministère de l'Agriculture avait beaucoup résisté à cette délocalisation. Pis, d'après le secrétaire général, le gouvernement a refusé de donner son visa à ce changement d'implantation, mais le wali a décidé de passer outre.