Dans ses yeux brille cette lumière magique propre à l'âme d'un artiste, et dans sa tête foisonnent tant de projets et d'espoir. Avec sa jeunesse comme atout et sa prédisposition certaine pour le dessin et la peinture, Djamila Djouzi avance confiante dans la vie. Cette charmante jeune femme qui a taquiné la muse du dessin durant l'enfance n'a pas relégué ses crayons de couleurs mais les a remplacés par le fusain et la pinceau. Sa passion qu'elle n'avait pas remisée dans le placard a ressurgi lors d'une manifestation. Lestée à son don, elle augure de poursuivre cette voie artistique qu'elle affectionne particulièrement. «Dans le dessin et la peinture je me retrouve», dit-elle. C'est suite à l'exposition collective lors de la journée de La Casbah, le 23 février dernier, que l'Etablissement Arts et Culture a fait appel à elle pour exposer. C'est avec huit toiles mettant en relief ce patrimoine architectural et culturel qu'elle participa. Dans ses Cansons et acryliques, elle montre les divers visages de La Casbah avec ses vues des terrasses à la blancheur immaculée, ses venelles si exiguës, ses escaliers escarpés et ses vieilles bâtisses, témoins silencieux qui veillent sur cette cité millénaire. Sa seconde exposition à la médiathèque Bachir Mentouri cette année s'inscrit dans le même sillage, dans la valorisation du patrimoine. Avec d'autres plasticiens, notamment Malika Ladjaz, Mourad Lafioune et Adel Daas, Djamila expose ses œuvres avec comme place de choix ce quartier pittoresque. «Le patrimoine est un thème qui me plaît beaucoup», souligne t-elle. Des couleurs chatoyantes Cette fois-ci, elle a exposé pour la Journée internationale de la femme à l'hôtel El Kettani, ce 8 mars. Ce sont des tableaux sur la femme et sur La Casbah, son sujet de prédilection. Comme technique, Djamila Djouzi utilise différentes techniques comme l'acrylique, le fusain, l'aquarelle et le pastel. «Pour l'aquarelle, j'apprécie, mais c'est une technique difficile. Par contre, l'acrylique est plus malléable et tient mieux», dit-elle. Ces compositions sont diverses aux couleurs chatoyantes empreintes de vigueur. Elle conjugue avec une délectation ses tons à ces ensembles architecturaux qu'elle privilégie à l'extrême. Ayant d'autres cordes à son arc, elle excelle dans l'infographie de par sa formation. En témoignent ses affichettes pour le Salon du bien-être de Sétif, qui s'est déroulé dernièrement. Après avoir travaillé comme infographe dans une grande entreprise et des agences de communication, Djamila préfère le faire actuellement en free-lance. Son temps libre, elle le consacre à sa peinture. Djamila voudrait suivre cette voie artistique qui lui procure beaucoup de satisfaction et de plaisir. Son souhait le plus cher ? Et pourquoi pas, être reconnue comme une plasticienne de valeur. Pour l'instant, elle poursuit son bonhomme de chemin avec, à la clé, son talent avéré, sa détermination et sa persévérance à toute épreuve.