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«Je suis en train de réaliser des toiles grand format sur notre histoire nationale»
Entretien avec l'artiste peintre Hocine Ziani
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 06 - 2010

Fasciné par la lumière d'une peinture insaisissable faite de touches immatérielles, chez Hocine Ziani la variété du détail est soumise à la loi du tableau qui impose l'unité de son sujet à l'ensemble de la représentation. Avec un jeu subtil des reflets, Ziani joue des «orgues» de lumière. Cortège nuptial qui rappelle les traditions millénaires des Touareg.
Les hommes du désert ! Ziani les surprend au vol dans leur fantasia. Sur un fond uni couleur de sable, l'espace devient mirage par l'effet de la lumière, et au premier plan les couleurs vives chatoient, au second les couleurs s'effacent pour devenir des silhouettes qui se perdent dans l'espace.
Sa démarche plasticienne s'attache à une mémoire de l'image du temps. Celle qui peut mettre l'âme en mouvement et nous offre, comme l'a écrit Aragon : «L'un des chemins par lesquels nous regagnons notre lumière intérieures.» Hocine Ziani est lauréat de plusieurs prix internationaux et une grande partie de ses œuvres se trouvent dans divers musées du monde. Dans cet entretien, il nous parle de ses œuvres et de ses projets.
Le Temps d'Algérie : Une carrière riche et tumultueuse, pourtant la vie ne vous a pas fait de cadeaux, comment expliquez-vous cette réussite ?
Hocine Ziani : Je ne sais pas si la vie m'a refusé ou fait de cadeaux. En tous les cas, une chose est sûre : le premier cadeau que la vie nous offre, c'est que celle-ci nous fait venir au monde, mais sans préavis de sa part et sans que nous esquissions la moindre demande.
Selon le destin de chacun, naître peut être un beau cadeau ou un cadeau empoisonné. Le reste, c'est du ressort en partie du hasard et de nos propres actes, volontaires ou involontaires En ce qui me concerne, je dois à la nature ce dont nous ne pouvons pas acquérir par l'expérience, en l'occurrence le don artistique.
C'est cette aptitude qui est à la base de ma chance et du plan de ma vie.Quant à la réussite, si vous voyez mon parcours artistique comme tel, je n'ai cependant pas de secret à révéler si ce n'est cette passion qui m'a toujours accompagnée et animée.
J'ai sans cesse nourri une conviction qui me guidait vers la perfectibilité, et ce, par le travail et seulement par le travail. Je suis adepte de la discipline et du sérieux dans la relation professionnelle. J'ai horreur de l'approximatif quand il s'agit du travail.
La plupart de vos œuvres sont inspirées de la culture et traditions berbères, et le Sud algériens occupe votre esprit, qu'est-ce qui vous fascine le plus la mer ou le désert ?
Les deux espaces naturels ont un point commun : la force et l'immensité de la nature au regard de la fragilité et de la petitesse relative de l'homme.
Ces deux éléments composent et influencent fortement notre planète, et du coup notre vie. Ils sont également une source d'inspiration pour la sensibilité humaine. Depuis la nuit des temps, tant de poètes et de peintres ont été fascinés par ces deux mondes qui refusent l'adoption et qui n'ont jamais livré tous leurs secrets. Ils ont des multitudes de similitudes et de divergences. J'ai connu l'un et l'autre à des périodes différentes de ma vie.
La mer, par ses mouvements et surtout par le chant de ses vagues, m'a souvent bercé et reste d'une manière définitive un patrimoine de mon enfance ; je l'ai côtoyée et aimée. Cependant, je n'ai jusque-là pas pu lui rendre l'hommage mérité.
A mon adolescence, je n'avais pas les capacités artistiques pour pouvoir exprimer ce lien par lequel elle me tenait. Le temps passait, et je me transformais par l'expérience et la faim grandissante de connaître ce qui m'était encore inconnu.
J'ai alors détourné mon regard et j'ai voulu voir ce qui est derrière mon horizon. Je m'en suis allé comme un infidèle en quête de nouvelles conquêtes sous d'autres cieux. L'acte de peindre, on le sait, consiste à restituer l'acquis de la mémoire, forcement teinté de subjectivité. Je n'échappe pas à cette règle. De cet acquis, je distingue ce qui est à moi, appartenant à mon enfance, de ce qui m'est donné ou prêté au-delà de cette tranche de ma vie.
Je constate que j'ai tendance à ne pas restituer ce qui m'appartient pour de bon : jalousie inconsciente. C'est peut-être cela qui explique que la mer, objet de ma possession, n'est pas représentée dans ma peinture ; elle est à moi, comme mon père et ma mère.
D'ailleurs, je n'ai jamais peint mes parents ni le reste de ma famille. C'est une aberration. J'ai l'impression que la peinture est surtout un moyen de conquête, un moyen d'explorer l'inconnu et de découvrir le nouveau. Quant au désert, pour revenir à votre question, c'est un monde qui ne m'appartient pas et par l'acte pictural, je ne fais que de me l'approprier.
Il m'est une source de mystère et donc de fascination. Je me demande souvent comment ces nomades, hommes et femmes, s'accrochent à cet espace, indomptable et austère, et y trouvent immanquablement leur subsistance vitale.
Vous êtes natif de Dellys (ville côtière) et à ma connaissance vous n'avez pas fait de tableaux sur cette ville historique. Est-ce par chagrin que vous ne voulez pas revisiter (par la peinture) les lieux où vous avez passé votre enfance ?
Je conçois l'évolution de tout individu comme un processus schématisé en spirale. On commence par s'intéresser à ce qui est immédiat, tout près de soi, avant d'aller vers l'extérieur, toujours plus loin. Il est normal et naturel qu'un jeune artiste s'inspire en premier lieu par ce qui l'entoure, ensuite son cercle d'intérêt s'élargit vers d'autres conquêtes. Les premières influences viennent d'abord de la proximité où il évolue avant de voir s'étendre sa curiosité au-delà de l'horizon habituel.
Pour répondre précisément à votre question, je peux vous dire que, de mon enfance à mon adolescence, mes sujets préférés n'étaient autres que les éléments et les acteurs qui composaient ma vie quotidienne, notamment les personnages de mon entourage, le paysage que m'offrait la nature, même les oies de ma mère, les bateaux qui sillonnaient
la grande bleue, le port de Dellys, le mont Bouarbi fumant d'épais nuages de brouillard en ces fins de journée d'automne, douces et humides. J'ai tenté donc de faire parler mon environnement, sans le questionner. J'étais admiratif devant mon sujet, et cela me suffisait comme prétexte pour en faire mes peintures. C'était le temps de la représentation et de la narration.
Et si un jour je revisitais mes sujets de jeunesse, je les aborderais certainement autrement : je ne les ferais pas parler, je leur parlerais.
Voila la différence. Sur un plan technique, cela va de soi, je pense que l'écart sera flagrant par rapport aux œuvres timides et trébuchantes de mes débuts. Sur un plan psychique, je crois que plus on avance dans l'âge et que l'on s'éloigne inexorablement de son enfance, plus on a tendance à revenir et revisiter son lointain passé.
Cela veut dire qu'un jour ou l'autre, et si la vie me le permet, je reviendrais sur les traces de mon enfance pour peindre ce qui m'a marqué pour toujours.
Beaucoup de personnes restent admiratives devant vos tableaux, notamment votre grande capacité à capter la lumière et à rendre au spectateur ces images et ce jeu miroitant «ombres et lumières» qu'on retrouve souvent dans vos natures mortes. D'où trouvez-vous cette «magie» ?
La magie, s'il y a magie, réside dans la force et l'influence qu'a la lumière sur nous et par conséquent sur nos comportements.
La lumière est à la base de tout, de la vie en premier lieu. Regardez les visages d'une foule dans la rue un jour de soleil et puis regardez-les dans un autre jour de grisaille, vous constaterez le contraste flagrant des mines affichées. Dans l'art pictural, tout est tributaire de la lumière. Vous éteignez la lumière et tout disparaît, couleurs et formes. Il est donc primordial, en ce qui me concerne, de donner à la lumière sa place et son rôle dans mes peintures. C'est un élément déterminant.
Les couleurs et les lignes donnent naissance et forme à une composition picturale, alors que la lumière ajoute à celle-ci une âme. Vous comprenez le souci et le travail que me procure cet élément fondamental. Pour l'anecdote, je vous cite un exemple. J'ai répondu à l'invitation d'un galeriste hollandais, spécialisé dans les natures mortes, qui tenait à obtenir ma collaboration pour présenter dans sa galerie mes œuvres traitant de ce thème.
Je suis allé donc le voir dans sa belle Hollande, pays de grandes traditions picturales et berceau de la nature morte. J'avais remarqué sur ses cimaises de belles œuvres de peintres de diverses nationalités (hollandais, allemands, italiens, anglais et français). Je lui ai exprimé ma curiosité et mon étonnement sur le fait qu'il tenait fortement à m'inclure dans son équipe, alors qu'il avait de très bons peintres.
Sa réponse fut claire : «Ces artistes sont talentueux, comme vous le dites, mais il leur manque la lumière de Ziani.» J'ai alors abdiqué, et je lui ai donné mon accord.
A suivre d'autres artistes l'ont portraituré bien avant moi. Cependant, selon l'époque et les appartenances ethniques de chacun, l'approche et l'intérêt diffèrent d'un peintre à un autre. Abdelkader n'est pas un sujet exotique ou orientalisant en ce qui me concerne. Cela est une autre histoire. Je regarde le personnage d'une manière objective. Toute une nation s'identifie à travers la personnalité de l'homme historique qu'il est.
C'est un des pères de l'Algérie. Il est le fondateur d'un Etat moderne et fédérateur. Le colonialisme et l'injustice de l'envahisseur sur l'envahi ont fait d'Abdelkader un grand homme d'Etat. Mais ce qui me fascine le plus chez lui, c'est sa perception du monde moderne, alors qu'il était élevé et formé dans la rigueur du conservatisme religieux. Cependant, on savait qu'il était attiré par la technologie grandissante de l'époque.
Il voulait tout savoir sur ce domaine, et il en nourrissait un optimisme pour l'amélioration du monde du travail et de la vie en général.
Incontestablement, il était en avance sur ses concitoyens et ses contemporains du monde musulman. Par son attitude devant ce monde moderne, que d'autres trouvait menaçant, il a révélé une grande sensibilité savante. Ce qui m'a le plus frappé chez lui, c'est son goût pour l'esthétisme ; il ne voyait surtout pas d'inconvénients quant à la figuration du visage humain dans l'art ou dans la photographie.
Pourtant ces deux domaines étaient tout à fait nouveaux dans sa vie. Même à notre époque, il reste un exemple de tolérance et d'ouverture d'esprit. Il donne encore des leçons de clairvoyance et d'intelligence aux tenants de l'obscurantisme d'aujourd'hui, qui compliquent la vie de beaucoup de braves gens.
Nous avons remarqué ces dernières années que vous réalisez des œuvres beaucoup plus sociales et à grande sensibilité «comme celui de la fillette qui joue sur le sable». Est-ce vos futurs sujets ?
Jusque-là, une grande partie de mes œuvres répondait à une motivation plutôt poétique que narrative. Cela explique mon intérêt pour des sujets comme la nature morte ou les scènes de désert. Ce sont des thèmes de jeunesse qui ne cessent de m'accompagner alors qu'avec l'âge,
j'ai envie de retourner vers l'homme et sa condition. Je voudrais porter un autre regard un peu psychanalytique, si j'ose dire, sur mes contemporains et la société que nous composons. C'est de la critique et de l'autocritique, c'est aussi une autre manière de témoigner de mon époque.
Nous avons remarqué que plusieurs personnes ont repris vos œuvres, notamment dans les calendriers, qu'en pensez-vous ?
Vous abordez une question qui touche une situation très grave. J'ai envie de dire, haut et fort, que ce problème de contrefaçon fait honte à toutes les institutions censées respecter ou faire respecter la loi relative aux droits d'auteur. Par ce constat, la fiabilité et l'utilité de l'Office national des droits d'auteur sont mises en cause.
Cela reflète le laxisme et le manque de sérieux, voire l'incompétence de certains fonctionnaires dont la qualification est suspecte. Si vous permettez, je m'arrête là, je reviendrai sur ce thème à une autre occasion et plus longuement. J'en ai des choses à dire.
Vous avez eu plusieurs prix à l'étranger mais pas en Algérie, comment expliquez-vous cela ?
Je ne le prends pas comme un cas problématique, même s'il y a anomalie en la demeure. Je vous affirme que je n'ai pas besoin aujourd'hui d'être mis à l'honneur pour avancer dans ma vie professionnelle. Mes œuvres ont leur place d'honneur, et cela me suffit. L'Algérie m'a largement honoré.
J'ai déjà reçu un prix de l'ancien président Chadli, à l'orée de ma carrière quand j'en ai eu vraiment besoin. Cela m'avait aidé à m'affirmer en tant que jeune.
Par la suite mon pays a continué de m'honorer à travers ses institutions. Cela se traduit par des actes plus éloquents que les diplômes d'honneur ; je pense notamment aux nombreuses acquisitions de mes œuvres par l'Etat. Un autre prix m'a fait plaisir en tant qu'artiste autodidacte, celui de l'Académie de beaux-arts de Paris. Pour moi, c'est une réponse cinglante à ceux qui perçoivent, à tort, d'une manière péjorative les autodidactes.
En outre, l'Académie internationale des beaux-arts du Québec m'a fait académicien, ce n'est pas de l'arrogance, mais je n'en fais pas mon cheval de bataille. Mon seul atout est le labeur, et je tire ma difficile satisfaction que du travail accompli. Je préfère que l'on encourage les jeunes dont la carrière est incertaine et qui ont besoin d'affirmation.
Une de vos œuvres va être exposée en Afrique du Sud, dans le cadre de la Coupe du monde, qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Il y a mille façons de représenter ou de faire parler de son pays, positivement, bien sûr. Les moyens sont multiples : sport, culture, politique, etc. L'Algérie sera présente aux phases finales de la coupe du monde de football. Mais, en Afrique du Sud au mois de juin prochain, on parlera de l'Algérie, certes, pas seulement à travers les footballeurs ; ses artistes peintres aussi la représenteront et lui donneront la parole.
C'est une chose formidable pour le pays. Ce projet de réunir, à travers leurs œuvres, des artistes des pays qualifiés à la prochaine Coupe du monde de football est un événement rare et grandiose. Les organisateurs de 2010FineArt et la FIFA ont eu une idée géniale : faire jouer les formes et les couleurs à l'instar des festivités footballistiques.
Il y aura une exposition des œuvres originales en Afrique du Sud, pays organisateur, parallèlement à cela se tiendront des expositions simultanément à travers les 32 pays avec, cette fois-ci, des copies des œuvres. Pour cela, les organisateurs ont fait appel à 160 artistes peintres, cinq représentants par pays.
Nous sommes donc une équipe algérienne de cinq artistes, pas onze comme nos footballeurs, à être engagés comme dans une compétition pour représenter notre pays à côté des 31 autres nations. J'ai eu l'honneur d'être le «sélectionneur» et de composer cette sympathique équipe.
Les cinq «amigos» sont Noureddine Zekara, Rachid Djemaï, Layachi Hamidouche, Tahar Ouamane et moi. Chacun de nous contribue, par ses particularités artistiques, à faire valoir et montrer quelques facettes de l'Algérie culturelle.
Quels sont vos projets ?
Le projet d'un artiste est le même, quel que soit le stade de sa carrière ou l'époque qu'il traverse, c'est de courir derrière sa prochaine œuvre. Après la dernière, il entame une autre, qu'il veut mieux conçue, mieux représentative. Mais celle-ci est toujours farouche.
A mon avis, tout artiste n'est jamais définitivement satisfait de l'œuvre accomplie. Et si vous voulez des projets plus concrets, je peux vous dire que je suis en train de réaliser, entre autres, des toiles de grand format sur notre histoire nationale, notamment Jugurtha et Fatma Nsoumeur, qui font partie d'une collection de l'Etat aux cotés du dernier portrait d'Abdelkader et de la reine Tin-Hinane.


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