L'absence de commodités décentes plonge davantage dans le dénuement les habitants relevant de la commune de Sidi Khettab, située à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Relizane, sur la RN90, reliant Relizane à Mostaganem. L'ensemble des localités implantées dans ces zones éparses et relevant de cette même commune éprouvent d'énormes difficultés dans tous les domaines, en l'absence de projets structurants, à même de les sortir de leur isolement. Les carences multiples y rendent amer le quotidien des habitants. En premier lieu, le problème d'AEP se traduit par un véritable désarroi au quotidien. Tous les jours, les habitants font la navette pour s'approvisionner en eau potable, la plupart du temps à dos d'âne, nous affirme-t-on, puisque les routes ont perdu leur bitume depuis belle lurette. Autrement dit, les moyens de transport constituent l'autre facette du calvaire enduré, qui fait que le citoyen passe des heures pour rejoindre enfin son lieu de travail, si jamais il existe à Relizane. Quant au problème d'assainissement, il se pose avec acuité. Cette multiplicité de carences nécessite l'inscription de projets susceptibles d'y remédier, pour sortir de leur anonymat ces petites bourgades de la commune de Sidi Khettab. Seule lueur dans cette grisaille, le secteur sanitaire du chef-lieu de la commune susmentionnée vient de bénéficier d'une opération de restauration. Les travaux prévus visent le réaménagement de ce centre, dont les salles de soins sont pour le moins dégradées. Ceci étant, la majorité des jeunes veut s'investir dans le domaine agricole. Malheureusement, la sécheresse aidant, ils sont handicapés par le manque de points d'irrigation, ce qui les incite à faire appel aux autorités concernées, en premier lieu la direction de l'hydraulique, pour les aider à résoudre cette préoccupation légitime. Entre-temps, il faudra qu'ils se constituent en association officielle reconnue pour avoir des chances d'atteindre leur objectif.