Considérant que leurs revendications sont ignorées par les pouvoirs publics, les travailleurs communaux observeront une grève générale de deux jours les 30 et 31 mars et une autre grève de trois jours, renouvelable, à compter de la deuxième semaine du mois d'avril. L'annonce a été faite hier par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) qui a dénoncé, dans un communiqué, l'exclusion des travailleurs communaux et des corps communs des différentes augmentations salariales et dans la classification catégorielle de la nouvelle grille des salaires de la fonction publique. «Sans une mobilisation réelle, les travailleurs subiront encore la marginalisation des pouvoirs publics», a indiqué Ali Yahia, président du Conseil national des travailleurs communaux, rappelant que le conseil national du secteur des communes affilié au Snapap s'est réuni, samedi dernier, au siège de la maison des syndicats autonomes algériens, à l'effet d'examiner la situation socioprofessionnelle des travailleurs communaux caractérisée par «la dégradation des conditions de travail et du pouvoir d'achat». Les revendications en question, a rappelé Ali Yahia, consistent en la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne et en harmonie avec le coût de la vie, l'intégration des contractuels en poste, la promulgation du projet du statut particulier des communaux ainsi que le régime indemnitaire, la révision de la classification catégorielle des communaux, la revalorisation et l'attribution d'autres primes et indemnité aux travailleurs communaux et des corps communs (nuisance, salissures, maladies contagieuses, IFSP, travail posté, femme au foyer, allocations familiales, transport, logement, …), revalorisation de la prime de rendement et enfin le maintien de la retraite sans condition d'âge. «Nous faisons partie d'un secteur lésé par le ministère de l'Intérieur», a dit notre interlocuteur, ajoutant que si ce dernier décide de dialoguer, la deuxième grève prévue pour le mois d'avril sera annulée.