Cette grève, qui devait débuter hier et se poursuit jusqu'aujourd'hui, n'a pas été suivie, même si bon nombre de travailleurs n'ont pas hésité à dénoncer « la situation catastrophique socioprofessionnelle ». Les quelques 7.000 travailleurs de la commune d'Oran et ceux des autres communes de la wilaya n'ont pas répondu favorablement à l'appel de la grève de deux jours lancé, samedi dernier, par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique « SNAPAP ». Cette grève, qui devait débuter hier et se poursuit jusqu'aujourd'hui, n'a pas été suivie, même si bon nombre de travailleurs n'ont pas hésité à dénoncer « la situation catastrophique socioprofessionnelle des travailleurs de la commune, face aux innombrables problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment les salaires qualifiés d'insignifiants ». Pratiquement, tous les services techniques et administratifs de la commune fonctionnaient normalement hier matin. Si le débrayage n'a pas été suivi, cela s'explique tout simplement par le fait que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a, de tout temps, dominé l'action syndicale au sein de la commune d'Oran et les autres communes de la wilaya. Défense des libertés syndicales Ainsi, la majeure partie des travailleurs adhère à ce syndicat qui, soulignons- le, vient d'achever le renouvellement de ses structures. Le SNAPAP, qui est représenté dans d'autres secteurs au niveau de la wilaya, a tenté, à maintes reprises, d'investir la commune d'Oran, l'une des plus importantes de la wilaya sans toutefois réussir à s'implanter. Dans un communiqué rendu public en début de semaine, le SNAPAP avait lancé un appel à un débrayage national de deux jours (le 30 et 31 avril) au niveau de toutes les communes du territoire national. Ce débrayage sera suivi de trois jours de grève reconductibles à compter de la deuxième semaine du mois d'avril. Selon le communiqué, les représentants des travailleurs revendiquent la défense des libertés syndicales et du droit à la grève, la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne, la promulgation du projet du statut particulier des communaux par la révision de la classification catégorielle, la promulgation du régime indemnitaire, le maintien de la retraite sans condition d'âge et enfin l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11.