Après plusieurs reports, le très attendu procès de l'affaire du bradage du foncier de la ville de Tizi Ouzou est reprogrammé pour le 29 mars par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou qui aura à statuer sur cette grosse affaire de dilapidation du foncier. Pas moins de 41 personnes sont accusées dans cette affaire, dont trois en détention, une cinquantaine de victimes et près de 150 témoins devraient défiler devant le juge, qui pour répondre des chefs d'accusation d'attribution illégale de terrains, faux et usage de faux, corruption et participation au détournement de deniers publics, qui pour témoigner sur cette affaire, tandis que d'autres comme partie civile. Ce scandale avait éclaté en juin 2002, date à laquelle une enquête menée par les services de sécurité à la demande du wali de Tizi Ouzou qui avait relevé de graves anomalies dans la gestion du foncier de la commune du chef-lieu de wilaya où plusieurs terrains avaient été attribués à une personne en ayant recours à des prête-noms, vente d'un même terrain à plusieurs personnes et tant d'autres graves anomalies ayant abouti à l'achèvement de la majorité du foncier de la commune où il ne reste pratiquement aucune parcelle de terrain susceptible d'accueillir des projets de développement. Durant cette période, pas moins de 500 attributions avaient été effectuées illégalement et au détriment des lois régissant ce genre de transactions. L'ancien P/APC de la commune du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou est en tête des personnes mises en cause dans cette affaire de bradage du foncier, en compagnie d'un notaire et de deux anciens directeurs de l'agence foncière. Ces deux derniers et le comptable principal de cette agence avaient été interpellés et écroués en avril 2006, alors que l'ancien P/APC de la commune de Tizi Ouzou est considéré par la justice en fuite.