Encore une fois, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, a réagi face à la grève des praticiens de la santé entamée il y a environ trois mois pour nombre de revendications. Le ministre a appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) à mettre un terme à leur grève. Il a également souligné que «le dialogue demeure le seul moyen de trouver des solutions aux problèmes posés». Il a toutefois averti que «si les grévistes campent sur leurs positions et refusent de dialoguer, la décision de la justice, qui a déclaré cette grève illégale, sera appliquée». Ces déclarations ont vite suscité les réactions des deux syndicats. Dans une déclaration à l'APS, les présidents du SNPSP et du SNPSSP ont affirmé leur attachement au dialogue avec la tutelle en vue de parvenir à une plate-forme de convergence sur les revendications soumises, citant entre autres la révision du statut particulier, le régime indemnitaire et le logement de fonction. Contacté hier, M. Lyès Merabet, président du SNPSP, a tout d'abord précisé que les réunions de conciliation ayant réuni mercredi dernier la tutelle et le SNPSSP et celle de jeudi avec le SNPS n'ont rien donné. Il a toutefois affirmé : «Certes, depuis le début de la grève, le ministère suit notre mouvement de près et communique autant de fois qu'il faut, mais malheureusement aucune proposition adéquate n'a été faite, aucune avancée concrète et aucune solution légitime n'ont été enregistrées quant à la prise en charge des revendications», a-t-il déploré. M. Merabet nous a appris que les deux syndicats se sont réunis hier après-midi justement pour débattre des déclaration faites par M. Barkat. Les décisions prises lors de ladite réunion seront connues aujourd'hui à l'issue d'une conférence de presse animée conjointement par le SNPSP et le SNPSSP.