Dans le cadre de l'opération de relogement des 970 familles résidant dans des zones précaires, Mohamed Smaïl, directeur du logement à la wilaya d'Alger, a précisé hier sur les ondes de la Radio nationale qu'«Alger compte actuellement 600 bidonvilles dans lesquels vivent 45 000 personnes. Des sites qui comprennent de 10 à 2000 baraques». Affichant son satisfecit quant au bon déroulement de l'opération de relogement en cours, l'intervenant a précisé que 5000 bidonvilles ont été déjà détruits, notamment le bidonville Doudou Mokhtar à Hydra, qui ternissait l'image du quartier. Les choses vont, selon lui, changer dans les années à venir, puisqu'une surveillance sera de mise pour empêcher «toute nouvelle installation». Et d'enchaîner : «L'occupation du terrain récupéré se fera d'après les directives du plan d'urbanisme d'Alger.» L'opération de relogement va s'étaler, selon lui, «de mars à septembre 2010. Elle s'arrêtera entre le 15 mai et le 15 juin en raison des examens». Le premier programme, explique-t-il, concerne les quartiers populaires, le deuxième touchera les immeubles qui menacent ruine, alors que le troisième visera l'éradication des habitations insalubres. Le relogement concernera également les familles qui vivent dans les 25 sites de chalets, mis en place depuis le séisme de 2003. Interrogé sur le programme tracé pour l'année en cours, il a déclaré qu'«un projet de 12 000 logements a été élaboré». Ce programme est destiné, d'après l'invité de la Chaîne III, aux personnes qui ont été recensées depuis 2007. Les habitants du vieux bâti de La Casbah et ceux qui occupent les cimetières sont, selon ses dires, également prioritaires. Après les habitants de Diar Echems, les résidents à Zâatcha seront également touchés par l'opération de relogement. Le coût du relogement : 88 milliards DA Le coût du programme de relogement de la wilaya d'Alger est évalué à environ 88 milliards de dinars pour les 35 000 logements inscrits, a indiqué Mohamed Ismaïl. Selon ses dires, le plan de relogement d'Alger a été mis au point en prenant en compte les impératifs du développement de la capitale. D'où le relogement en dehors de la ville, soit vers Birtouta ou Tessala El Merdja. Le directeur du logement de la capitale a estimé par la même occasion que cette situation est le résultat du regroupement des familles autour des grandes villes comme à Alger, particulièrement durant la décennie noire, où ces familles avaient fui leurs régions à cause du terrorisme. Des regroupements, explique-t-il «qui se sont agrandis au fil du temps». Les premières installations, selon lui, ont commencé après le séisme de 1989».