Le ministère des Transports a finalisé le dossier relatif à la création d'une entreprise mixte de transport maritime de marchandises sur de longues distances, a annoncé jeudi le ministre des Transports, Amar Tou. Dans une réponse à une question orale au conseil de la nation, le ministre a précisé que le capital social de cette entreprise sera détenu à 51% par la partie algérienne contre 49% pour un partenaire étranger «de dimension internationale». Le ministère a préparé un dossier qu'il présentera au gouvernement dans lequel il a élaboré un diagnostic et fait des propositions pour «relancer la marine marchande», a expliqué Amar Tou, en marge des travaux. Tout en avouant que l'ouverture au secteur privé «n'a pas donné les résultats escomptés», il a précisé que le transport des marchandises n'est assuré qu'à hauteur de 3% par le pavillon national. Le transport des voyageurs est pris en charge à hauteur de 65% par des nationaux. Le pavillon national ne compte actuellement que 32 navires contre 75, dans les années 70, avec une moyenne d'âge de 25 ans. Outre le projet de restructuration des entreprises du secteur du transport maritime, le ministre a annoncé des mesures prises au profit, entre autres, de la Société nationale de transport routier (SNTR) et la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) ainsi que la compagnie Air Algérie. Elles bénéficient de crédits bonifiés à un taux de 1% assortis d'un délai de remboursement allant de 10 à 40 ans. De pareilles mesures seront accordées également à l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) et à l'Entreprise de réparation navale (Erenav). A propos de l'Erenav, le ministre a avancé qu'elle sera renforcée et structurée pour répondre aux besoins de la réparation navale et pour diminuer la facture de la maintenance. La relance de cette entreprise permettra de réduire la dépendance aux services de remorqueurs étrangers. Les projets en question seront présentés, cette semaine, en conseil du gouvernement.