• Rachid Haraoubia : «Pas question de privatiser les œuvres universitaires» M. Rachid Haraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a réitéré que son ministère n'envisage pas de céder la gestion des œuvres universitaires au privé. Répondant à la question du sénateur Lamri Lakhal, qui relève des insuffisances dans les prestations de l'Onou « en dépit des sommes colossales accordées par l'Etat », dit-il, le ministre affirme que des chantiers importants sont réalisés dans ce domaine précis et qui constitue de surcroît le noyau de la cohésion sociale. A la question relative au système LMD, il fera savoir que l'adoption de ce système d'enseignement a permis de rattraper le retard accusé dans la modernisation de l'Université. « Le LMD vise une formation de qualité et une meilleure lisibilité des diplômes nationaux », a-t-il soutenu. Les chiffres avancés par le ministre indiquent que le LMD est suivi dans 44 universités qui ont adopté ce système. • Amar Tou : «Une société mixte pour la gestion du transport maritime» Le ministre des Transports, M. Amar Tou a fait savoir lors de son passage au Conseil de la nation que son département procédera à la création d'une société mixte de transport maritime pour développer la marine marchande nationale. Sans citer la nationalité du partenaire étranger, le ministre s'est contenté de dire qu'« elle est de renommée internationale ». Il ajoute que cette société mixte sera détenue à 51% par la partie algérienne et 49% par le partenaire étranger selon les nouvelles règles régissant l'investissement en Algérie. Pour M. Amar Tou, la société en question vise à augmenter le volume de la flotte algérienne dans le transport maritime qui ne dépasse pas actuellement 3% d'autant plus que « 95% des échanges commerciaux de l'Algérie s'effectuent par mer », a-t-il souligné précisant que les procédures portant création de cette société touchent à leur fin. • Aboubakr Benbouzid : «Un calendrier de 32 semaines par an à partir de la prochaine rentrée» La question orale adressée par le sénateur Kamel Bounah au ministre de l'Education nationale est axée sur le volume horaires suivi dans les établissements scolaires jugé « surchargé ». M. Benbouzid a expliqué que les normes éducatives en vigueur nécessitent l'allègement des volumes horaires quotidiens et hebdomadaires des cours et la prolongation de l'année scolaire pour équilibrer la répartition des programmes éducatifs. La prolongation de l'année scolaire à 32 semaines à partir de l'année prochaine au lieu de 27 actuellement permettra, souligne le ministre, d'éviter les longues vacances qui font oublier à l'élève ce qu'il a appris et les longues périodes d'études qui fatiguent l'enseignant et l'élève. • Mme Khalida Toumi : «Une agence nationale pour la sauvegarde des sites archéologiques» La ministre de la Culture a insisté sur le respect des normes internationales dans la classification des sites archéologiques. Répondant à la question du sénateur Mohamed Zakaria, relative à la sauvegarde du patrimoine archéologique, la ministre a annoncé qu'un projet de décret exécutif portant création de l'agence nationale des secteurs protégés est en cours d'élaboration au niveau de son département. «La création de cette agence permettra un suivi permanent des sites archéologiques à travers tout le territoire national », a-t-elle indiqué. La vallée du M'zab compte, à elle seule, dira la ministre, quelque 150 000 habitations « archéologiques » nécessitant un suivi permanent. Elle dira qu'un bureau d'étude se penchera sur l'examen de ces sites à partir du mois d'avril prochain dans la wilaya de Ghardaia et les régions limitrophes. • Mme Nouara Djaâfar : «La femme divorcée est la plus exposée à la violence» La violence à l'égard des femmes a constitué le gros de la question d'un membre du Conseil de la nation adressée à la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar. Celle-ci a rappelé d'abord que la violence à l'égard des femmes n'est pas un fléau propre à l'Algérie mais un phénomène présent dans toutes les sociétés. La ministre souligne, pour mieux expliquer le phénomène au pays, une étude récente réalisée dans ce sens. L'étude du ministère, effectuée sur un échantillon de 200 familles, illustre les différents types de violence auxquels les femmes sont confrontées. Nouara Djaâfar qui se réfère aux résultats de l'enquête, note que 30% des femmes subissent des pressions psychologiques, 19% la violence verbale, 9,4 % l'agression physique et 10% de femmes sont confrontées aux violence sexuelle. « Les femmes divorcées sont généralement les plus exposées à toute forme de violence », précise encore la ministre. Cependant, pour minimiser un tant soit peu le fléau, elle cite les différentes actions entreprises par l'Etat. La révision du code de la famille en 2005, la réalisation des centres d'accueil pour les femmes et enfants victimes ainsi que la mise en place d'une cellule d'écoute pour la réinsertion des victimes, sont autant de mesures citées par la ministre.