Les enseignants contractuels sont revenus à la charge cette semaine pour crier haut et fort leur ras-le-bol.Les responsables du syndicat représentant cette frange de la famille éducative sont montés au créneau hier en organisant un sit-in de protestation devant la présidence de la République. Une trentaine de protestataires s'y sont regroupés dès la matinée pour clamer haut et fort leur marasme devant le premier magistrat du pays. Mais, d'après Mme Meriem Maarouf, porte-parole du conseil national des enseignants contractuels (Cnec), syndicat organisateur de cette manifestation, le regroupement devant le siège de la présidence a été empêché par les forces de l'ordre, qui ont invité les protestataires à se cantonner un peu plus loin (à 300 m environ) au niveau du lycée Descartes. Notre interlocutrice a fait part d'autres difficultés auxquelles ont fait face les manifestants devant les forces de l'ordre qui ont empêché le déroulement de ce rassemblement. Les représentants des contractuels, venus de plusieurs wilayas n'ont pu rallier le point du regroupement, à l'exemple des représentants des wilayas de Tizi Ouzou et de Aïn Defla qui ont vu les bus qui les transportaient empêchés d'entrer dans la capitale et de là rejoindre le quartier de la présidence de la République. Toujours d'après la porte-parole du Cnec, les représentants des autorités qui sont venus à leur rencontre ont proposé aux manifestants de constituer une délégation afin de rencontrer l'un des responsables du ministère de l'éducation, «alors que ce n'est pas cette alternative qui est à notre ordre du jour, puisque la tutelle de l'éducation est bien au courant des problèmes des contractuels de l'enseignement, sans toutefois porter ou proposer quoi que ce soit comme solutionnement», tout en ajoutant qu'«on est venu aujourd'hui pour porter nos doléances auprès du premier magistrat du pays, et ce à travers un sit-in devant l'édifice de la présidence. Pour ce qui est du ministère, cela fait un bail que nous nous sommes mis à le solliciter». La porte-parole n'a pas omis de rappeler que 28 000 enseignants contractuels continuent à exercer à travers les établissements scolaires de toutes les wilayas du pays dans des conditions lamentables et ce, au moment même où les résultats des concours de recrutement, à travers lesquels la tutelle a promis des bonifications pour cette frange d'enseignants, ne sont pas encore rendus publics, à la seule exception des directions de l'éducation de M'sila, Saïda et Mostaganem.