Dans notre édition du vendredi 12 février 2010, nous avions évoqué une liste d'idées reçues autour de cette maladie chronique de l'enfance qui touche un enfant sur 10. Nous la continuons. L'asthme ralentit la croissance Pas du tout. C'est l'asthme, non ou mal traité, qui influe sur la croissance. Les traitements actuels, aux doses recommandées, n'ont aucun effet sur le développement normal de l'enfant. Et si d'éventuels retards ont pu être observés autrefois avec les corticoïdes utilisés à fortes doses et sur de longues périodes, ils n'étaient que de l'ordre du centimètre, guère plus. Il est moins sévère chez l'enfant Non. Dans la plupart des cas, l'asthme infantile a une forme intermittente. Il ne se manifeste qu'occasionnellement, et dans des conditions bien précises (contact avec des pollens, un animal, inhalation de substances polluantes, stress...). Mais il existe également des formes d'asthme persistant, plus ou moins sévères, chez les tout-petits. Dans ce cas, il est présent tout au long de l'année et les causes en sont multiples. Le diagnostic ne peut être établi qu'après un bilan complet et une mesure précise du souffle. Le traitement est plus léger chez l'enfant En fait, il ne dépend pas de l'âge mais de la sévérité de la maladie. Les traitements de fond sont ainsi réservés à l'asthme persistant. Comme chez l'adulte, ils reposent sur l'association d'anti-inflammatoires et de broncho-dilatateurs, très bien tolérés. Avec un traitement adapté, et si l'enfant peut le prendre seul, sait comment réagir en cas de crises et comment les éviter, les manifestations de l'asthme peuvent être parfaitement contrôlées. Mieux vaut éviter de faire du sport Non. La pratique d'une activité sportive, à l'exception de la plongée avec bouteille et de l'équitation, en cas d'allergie au cheval, est même recommandée car elle développe la capacité respiratoire et permet de mieux maîtriser la maladie. La prise préventive d'un médicament pour éviter une crise après l'effort est parfois nécessaire et certaines précautions sont indispensables: apprendre à respirer par le nez, s'échauffer progressivement. Mais une chose est sûre, si un petit asthmatique éprouve des difficultés à faire du sport, c'est que sa prise en charge n'est pas adaptée : il faut consulter son pneumologue !