Selon la revue spécialisée L'Echo touristique, l'Algérie a décidé de fermer, pour des raisons de sécurité, le massif du Tassili aux randonnées touristiques. Des tours opérateurs, à l'exemple de Point Afrique, appartenant à Maurice Freund, ont carrément suspendu les départs vers cette région du Sahara algérien. La même source a indiqué hier que la décision de fermeture de ce site touristique aurait été prise suite à la libération, le 23 février, du Français Pierre Camatte, agent de la DGSE (services du renseignement extérieur), qui avait été enlevé au Mali trois mois plus tôt. Une libération qui s'est soldée, en contrepartie, par la remise en liberté par le gouvernement malien de plusieurs membres d'Al Qaïda dans la zone frontalière entre le Mali et l'Algérie. Selon cette publication, «les agences réceptives algériennes n'ont plus le droit d'emmener des clients en trek dans cette zone. Sans faire de publicité, plusieurs TO ont donc suspendu les départs vers cette région». Certains réceptifs et TO continueraient pourtant d'envoyer des touristes, relève L'Echo touristique, considérant que «la situation est confuse dans le Sud algérien». Les forces de l'Armée nationale populaire ont décidé, ces dernières semaines, de fermer l'accès du Tassili Hoggar aux touristes, tient à préciser la même source en citant le patron de Point Afrique, Maurice Freund, qui a repris son activité vers le Sud algérien depuis l'année 2004 avec l'organisation de vols charters à destination de Tamanrasset. «Nous n'emmenons plus nos clients au sud de Tamanrasset. En échange, nous les reportons sur l'Assekrem ou Djanet», a-t-il affirmé. Le président de Point Afrique a eu déjà à faire part à la presse française de problèmes de taille pour ses vols charters entre la France et le Sud algérien, notamment depuis la multiplication des affaires d'enlèvement de touristes dans les pays du Sahel. Le tour opérateur français a déjà supprimé ses vols vers la Mauritanie, fin 2008, pour des raisons de sécurité. Malgré la fermeture du Tassili Hoggar, plusieurs TO affirment à L'Echo que «certains de leurs confrères, sans les nommer, auraient continué d'envoyer leurs clients dans la zone, les réceptifs locaux fournissant aux autorités militaires de fausses déclarations d'itinéraires».