Souvent, les femmes qui désirent mener une grossesse après 40 ans sont culpabilisées et inquiétées. «On leur dit qu'elles risquent de provoquer des malformations, et c'est faux» ! Certes, le risque de trisomie 21 est beaucoup plus important, mais aujourd'hui le dépistage par amniocentèse permet de détecter la maladie à partir du troisième mois. En ce qui concerne les autres malformations, les risques ne sont pas plus importants. Ces grossesses ne sont pas plus risquées si elles sont bien surveillées. Ainsi, les problèmes que l'on peut rencontrer plus souvent avec l'âge, tels que l'hypertension, le diabète gestationnel ou les fibromes peuvent être dépistés et surveillés. Dans les risques pour l'enfant de ces grossesses tardives, la prématurité est un peu plus courante avec l'âge (surtout avec la fécondation in vitro), mais loin derrière le risque engendré par une grossesse gémellaire par exemple. Si danger il y a, c'est surtout pour la mère : le risque de mortalité maternelle est beaucoup plus élevé avec l'âge (même si les chiffres restent relativement bas). Et il faut souligner la fatigue plus importante occasionnée par la grossesse avec l'âge. En outre, les futures mamans de plus de 35 ans connaissent plus de césariennes que les autres, car les présentations en siège et les hémorragies sont plus fréquentes. De plus, comme beaucoup d'entre elles ont recours à une stimulation de l'ovulation, les grossesses multiples (qui entraînent plus souvent une césarienne) sont aussi plus courantes. Mais le véritable risque de vouloir mener une grossesse tardive, c'est en réalité de ne jamais tomber enceinte ! Car la fertilité baisse très vite dès 35 ans. Les chances de concevoir un enfant lors d'un cycle sont ainsi de une sur quatre à 20 ans, de une sur 8 à 35 ans et de une sur 12 seulement après 40 ans ! En gros, vous avez une chance par an de faire un bébé après 40 ans, et à partir de 45 ans, ces chances sont quasi-nulles, même avec l'aide de la science.