Les mouvements de protestation se poursuivent et se ressemblent à l'université de Tizi Ouzou.Cette fois, c'est au tour des étudiants de la faculté des sciences économiques, sciences de gestion et sciences commerciales de monter au créneau. Les protestataires ont, à l'issue d'une réunion tenue jeudi passé au bureau même du doyen, qui est d'ailleurs occupé par les étudiants, convenu de déclencher une grève pour une durée indéterminée à partir d'hier, jusqu'à la satisfaction d'une plate-forme de revendication qui devait être remise au responsable concerné, peut-on lire dans un communiqué rendu public. La plate-forme de revendications, scindée en trois volets, pédagogique, hygiène et sécurité ainsi qu'infrastructurel, contient plus de trente points de revendications. Citons, entre autres, le rejet catégorique des étudiants dans le fond et dans la forme du système LMD, la transparence dans les concours d'accès à la post-graduation et l'augmentation du nombre de postes, le rétablissement en urgence d'un certain nombre de modules supprimés tels que la méthodologie, l'histoire et la pensée économique, les mathématiques financières, l'amélioration des conditions de travail au sein de la faculté (chauffage, éclairage, limitation du nombre d'étudiants dans les salles de TD...), la sanction des enseignants défaillants, la mise en place d'un réseau wifi au niveau de la faculté, la dotation de la faculté d'une ambulance, la création d'une nouvelle bibliothèque pour la faculté (elle a une superficie de 75 m2 pour 7700 étudiants), considérée comme le point nodal des revendications, l a finalisation et l'ouverture de la cafétéria pour les étudiants de la faculté et autres revendications secondaires qui sont nombreuses aussi. A ce sujet, les étudiants exigent à ce que la cafétéria soit gérée par les œuvres sociales. Un ultimatum qui expirera le 14 avril a été avancé. Au cas où ces revendications ne seraient pas satisfaites, les étudiants menacent de durcir leur mouvement. A leurs yeux, c'est la mauvaise gestion des responsables qui est derrière cette situation jugée peu reluisante. Quant aux responsables de la faculté, leurs bureaux étant occupés par les protestataires, ils ont tout simplement vidé les lieux.