Une importante pénétration en gaz de ville demeure un rêve caressé par les populations de nombreuses régions de la wilaya qui figure parmi les neuf wilayas du pays inscrites dans l'ambitieux programme spécial d'alimentation en gaz de ville. Si ledit programme ambitionne d'atteindre un taux de pénétration de l'ordre de 60% d'ici à l'horizon 2014, il n'a atteint cependant, depuis son lancement, que 35% de taux d'avancement au niveau des vingt-deux chefs-lieux des communes concernées. Au total, la wilaya de Tizi Ouzou dispose de pas moins de 4000 km de conduites de gaz dont bénéficient plus de 103 000 foyers. Ce taux est jugé non négligeable, eu égard aux spécificités topographiques de la wilaya qui présente d'innombrables inconvénients d'ordre technique. A ces derniers se greffent d'autres blocages générés par des oppositions émanant de propriétaires terriens qui refusent de voir les canalisations d'alimentation passer par leurs terres. C'est l'une des contraintes majeures sur laquelle bute la réalisation de ces projets considérés, à juste titre, comme un véritable levier de développement, ceci en sachant que le même développement connaît un retard considérable pour d'innombrables raisons. Dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, les projets de raccordement au réseau de gaz naturel connaissent un retard majeur en raison des oppositions qui touchent aussi d'autres secteurs comme l'assainissement, l'ouverture de pistes, etc. Ainsi donc, plusieurs cas illustrent cet état de fait des plus déplorables. A titre d'exemple, citons les localités de Tizi N'Tleta, au sud de la wilaya où tout un village empêche la réalisation d'un projet destiné à alimenter les deux daïras de Beni Douala et de Maâtkas, ou encore à Abi Youcef et Iferhounen, à l'est, ainsi qu'à Larbaâ Nath Irathen en passant par Aït Oumalou qui est un cas édifiant. Pour ce dernier cas justement, une opposition – cette dernière a été doublée par des contraintes techniques – émanant d'une famille habitant le village Boudjeha a causé un retard de près de trois années dans la réalisation des canalisations qui devaient non seulement alimenter les villages de cette commune mais aussi ceux de la commune voisine de Larbaâ Nath Irathen. En effet, depuis 2007, les travaux ont été bloqués juste après l'étude du 1er tracé à l'arrêt dont 8 km ont été déjà réalisés. La famille en question a avancé certaines raisons pour justifier ce blocage. Entre autres raisons, un problème de sécurité et une éventuelle construction sur le terrain, le même où devaient passer les canalisations. C'est généralement le même alibi qui est avancé dans la plupart des cas répertoriés. Un ouf de soulagement Mais voilà qu'un véritable ouf de soulagement est poussé par les populations de Aït Aggouacha et de Larbaâ Nath Irathen, qui vont pouvoir bénéficier de cette commodité puisque, selon le P/APC d'Ait Oumalou, Hocine Mammeri, toutes les contraintes ont été levées avant-hier après une sortie effectuées sur le terrain en compagnie de représentants de Sonelgaz et des autres institutions concernées. Ainsi donc, après deux longues années de retard, les populations de ces régions vont pouvoir voir le bout du tunnel après que le tracé eut été détourné de trois kilomètres en évitant les terres sujettes à opposition. Des efforts colossaux ont été fournis pour trouver une solution à ce quiproquo. A ce titre, le P/APC d'Aït Oumalou dira que ce projet «va révolutionner la vie des citoyens» avant de regretter ces oppositions en disant : «Malheureusement, les oppositions injustifiées qui constituent un championnat local génèrent souvent le blocage et des retards considérables dans la réalisation de projets d'équipements publics.» Le premier magistrat de cette commune dira aussi que le «développement ne peut se faire sans l'apport du citoyen».