Comme prévu, la journée de colère du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) organisée par les bureaux de wilaya a été exprimée par les enseignants de différents lycées de l'intérieur du pays, dont ceux de Relizane, Tiaret et Saïda. Des marches et des sit-in ont été effectués dans certaines wilayas telles que Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou. Entre temps et paradoxalement, les lycées d'Alger n'ont pas connu de mouvement de protestation. Constat que nous avons confirmé hier lors d'une virée au niveau de trois lycées situés sur les hauteurs d'Alger, notamment le lycée Bouattoura d'El Biar, Benou Abbas de Hydra et le lycée technique de Dély Ibrahim, où tout semblait calme et habituel et où rien ne prêtait à penser à une grève. Certains élèves confirment avoir eu cours et d'autres nous expliquent qu'ils ont été libérés pour cause de conseils de classe. Le secrétaire général du Cnapest, Larbi Nouar, explique cette différence par le fait que le conseil de la capitale est en pleine préparation d'une journée de colère qui pourrait être suivie d'une grève. «N'oublions pas qu'il existe trois conseils dans la wilaya d'Alger. Ce qui demande plus de temps de préparation et représente un travail plus rigoureux», affirme M. Nouar. Particulièrement au cas où ces conseils venaient à se réunir pour se mettre d'accord sur la journée en question. Aucune date n'a cependant été communiquée. Notre interlocuteur précise que cette concertation sera gérée par les trois directions de l'éducation de la capitale. «Raison pour laquelle nous avons besoin de plus de temps», ajoute-t-il. Concernant les établissements de l'intérieur du pays, il faut savoir que ce sont les bureaux de wilaya qui ont décidé d'organiser la journée de colère qui représente «une mise en garde» contre la tutelle, selon le secrétaire général du conseil des professeurs du secondaire. A ce propos, celui- ci n'exclut pas une éventuelle «deuxième» grève dans le cas où la journée de protestation ne servirait à rien. Rappelons que la journée en question est le fruit d'une réaction à la décision de la tutelle de faire des ponctions de 10 à 14 jours sur les salaires des enseignants grévistes. Une mesure jugée par les affiliés au Cnapest comme une transgression à la réglementation qui prévoit que les retenues sur salaires en cas de grève ne doivent pas excéder trois jours par mois.