Le projet de la deuxième rocade sud d'Alger (Boudouaou-Zéralda) longue de 65 km, demeure en chantier, mais les tronçons livrés à la circulation automobile sont peu fréquentés en raison du manque de sensibilisation des usagers. Par conséquent, la première rocade sud (Dar El Beida-Zéralda) continue de subir une pression terrible du fait du trafic très dense. La deuxième rocade sud d'Alger (Boudouaou-Zéralda) est très peu fréquentée par les automobilistes malgré la livraison de plusieurs de ses tronçons. Sur cette nouvelle route, la circulation automobile est réduite au minimum, par exemple, le tronçon reliant la ville de Douéra à celle de Zéralda et qui donne directement sur l'autoroute de Blida. Cette voie express permet aux usagers de se rendre sans difficulté dans plusieurs localités de la banlieue ouest de la capitale, à l'instar des communes de Khraïssia, Baba Hacen et Ouled Fayet. Des plaques signalétiques ont été posées dans tous les coins de manière à aider les voyageurs à trouver leur destination sans être obligés de se renseigner auprès des habitants des localités environnantes. Malgré cela, les voituriers demeurent sceptiques. «Cette route n'est pas encore connue. Les automobilistes croient toujours qu'elle est en chantier, et ils ont peur de faire fausse route et d'être obligés de rebrousser chemin en fin de compte», affirme un usager de la route. D'après lui, les autorités (la wilaya ou les ministères des travaux publics et des transports) doivent organiser une campagne d'information en direction des automobilistes ayant l'habitude de se déplacer dans ces endroits de la ville. Cette campagne est d'une importance capitale sachant que la première rocade sud d'Alger (Dar El Beida) continue de subir la pression de tout le trafic routier de cette zone, avec des proportions étouffantes. D'interminables bouchons se forment quotidiennement sur la première rocade sud à cause de l'importance du nombre des usagers qui la sollicitent et aussi à cause de la présence des barrages routiers. La livraison totale de la deuxième rocade devra permettre, à terme, d'absorber 70% du trafic actuellement en cours au niveau de la première rocade, selon les estimations du ministère des Travaux publics. L'objectif étant de permettre à la capitale de respirer parce que les automobilistes, notamment les engins poids lourds, venant de l'est du pays (Boumerdès) en direction de l'ouest (Blida) n'auront pas besoin d'entrer vraiment dans son territoire comme cela se fait actuellement. La voie Boudouaou-Zéralda demeure toutefois en chantier notamment dans la partie est de la première ville du pays. Que ce soit à Baraki, aux Eucalyptus ou à Khemis El Khechna, les entreprises en charge des travaux doivent monter des ouvrages d'art à plusieurs niveaux afin de permettre au projet d'avancer. La construction en cours de ces ponts a nécessité la déviation de la circulation dans certaines routes à grande circulation, notamment aux Eucalyptus et à Baraki pour ne citer que les communes d'Alger traversées par la nouvelle voie de plus de 60 km de longueur sans compter les axes secondaires.