B. A. a écopé de 4 années de réclusion pour adhésion à groupe terroriste activant à l'étranger tandis que R. A. a été condamné à purger une peine de 4 mois de prison. Les peines prononcées à l'encontre des deux individus par le président d'audience, à l'issue de la délibération, ont été assorties d'amendes de 20 000 DA. Le troisième individu, D. O., actuellement en fuite, a été condamné à 20 ans de prison par contumace. Pour les deux premiers, la cour a retenu les chefs d'inculpation d'adhésion à groupe terroriste activant à l'étranger (B. A.) et complicité dans le faux et usage de faux (R. A.). Les faits remontent à l'année 2008 lorsque le prénommé B. A. a remis à D. O. un passeport appartenant à R. A., afin d'en faire usage pour retourner en Afghanistan où D. O. séjournait depuis des années. Au terme du procès et dans un sévère réquisitoire, le procureur de la république avait requis 5 années de réclusion criminelle à l'encontre de B. A. et 18 mois de prison à l'encontre de R. A. La défense de B. A., pour sa part, devait articuler sa plaidoirie autour du vice de forme dans la procédure judiciaire imposée par les services de sécurité lors de leurs enquêtes, arguant du fait que «R. A. et D. O. ne se connaissaient pas». Dans sa plaidoirie, maître Sidhoum devait indiquer de manière dubitative : «Pourquoi aurait-il attendu le moment du départ pour demander le téléphone de D. O. ?» Par ailleurs, faisant allusion au fait que son client, né et élevé en France, donc ne maîtrisant pas la langue arabe, avait été accusé d'accointances avec les 17 personnes poursuivies pour atteinte à la sécurité britannique, il releva : «comment pourrait-il signer un procès-verbal de police rédigé en arabe et apposer sa signature au bas du document portant la mention Lu et approuvé ?» En dépit des arguments avancés par la défense, le tribunal a fini par retenir les chefs d'inculpation et condamner les trois personnes à des peines de prison.