O. M., déjà condamné à la perpétuité lors du procès de l'attentat de Bab Ezzouar, au même titre que la dizaine d'autres inculpés, a remis en cause l'arrêt de renvoi remis par la chambre d'accusation. De ce fait, la Cour suprême devra statuer à nouveau sur ce dossier, suite à cela, la cour d'Alger devra arrêter la date du procès en assises.
Il paraît convenable de rappeler que pas moins de 18 personnes dont certains ont participé aux attentats des Issers (Gendarmerie nationale), de Bab Ezzouar et celui ayant visé la demeure de feu le DG de la sûreté nationale sont impliqués dans cet attentat kamikaze ayant visé, le 11 avril 2007, le palais du gouvernement. Selon la défense, «O. M. rejette certains propos et faits qui lui sont reprochés et lesquels sont portés sur l'arrêt de renvoi». Autrement dit, l'inculpé remet en cause la décision de la chambre d'accusation. Cette requête présentée par la défense a surpris la grande assistance composée notamment de journalistes et de victimes. A ce sujet, des voix diffuses ont relevé des carences sur l'arrêt de renvoi, notamment l'absence de précisions au sujet du bilan de l'attentat du palais du gouvernement, précisant que «seul le nombre de victimes est porté sans décantation déterminant les décès et les blessés». Au sujet du pourvoi introduit par O.M., un des avocats nous a précisé que «ce pourvoi en cassation devra être étudié au niveau de la Cour suprême, laquelle devra renvoyer le dossier à la cour à laquelle reviendra la décision d'arrêter la date du procès», ajoutant : «Dans la mesure où l'inculpé rédige un mémoire relatif aux faits, la Cour suprême aura latitude de décider de la date du procès.» Pour l'heure, il faut savoir que les nombreux inculpés dans cet attentat jugé des plus meurtriers sont, pour la plupart, impliqués dans d'autres attentats terroristes dont les dimensions sont similaires et où la mort et la destruction étaient les dénominateurs communs. Pour parer à toute confusion, les magistrats en charge du traitement des procès des inculpés ont opté pour la tenue de procès séparés afin de permettre l'audition des inculpés, impliqués pour chacun des attentats.