Le procès des auteurs de l'attentat du 11 avril 2007 contre le siège du Palais du gouvernement est programmé pour aujourd'hui au tribunal criminel, avec une forte possibilité de report. Les avocats des accusés envisagent d'introduire une demande dans ce sens. Le magistrat chargé de cette affaire devra statuer sur les dossiers judiciaires de 18 personnes dont 10 en fuite, 1 non détenue et 7 en état d'arrestation. Parmi les terroristes en fuite, le chef du GSPC Abdelmalek Droukdel condamné à mort par contumace en 2009 par le tribunal d'Alger ayant eu à trancher sur les attentats de Bab-Ezzouar et Dar El-Beïda. Selon l'acte d'accusation, il est également retenu contre les accusés, le crime de “tentative d'attentat à la voiture piégée” visant la demeure du défunt directeur général de la Sûreté nationale Ali Tounsi. Le président de la séance, Omar Benkharchi, a déjà eu à reporter à plusieurs reprises, après concertation, avec ses assesseurs, le procès à cause de notamment l'absence de certains avocats des accusés. Il est probable que la cour désigne des avocats commis d'office pour l'audience d'aujourd'hui. Plus de trois ans, donc après ce terrible drame, ce dossier n'a pas connu son épilogue. Il faut savoir que si les derniers attentats kamikazes ont été commis pratiquement par le même réseau, la justice a estimé qu'il serait plus pratique de les dissocier. En mars 2009, le tribunal militaire a examiné l'affaire de l'attentat de l'Ecole de gendarmerie des Issers, tout en jugeant également les accusés pour les attentats contre la chefferie du gouvernement et l'attentat à la voiture piégée qui visait le défunt Ali Tounsi. Au cours de la même année, c'était au tour du tribunal d'Alger de se pencher sur l'attentat de Bab-Ezzouar et Dar El-Beïda en prononçant des peines allant de deux années de prison, à la perpétuité et 49 condamnations par contumace. Le tribunal criminel d'Alger, aura, également, pendant cette session, à réexaminer une quinzaine d'affaires relatives aux attentats et autres actes terroristes, suite à des recours introduits près de la Cour suprême.