Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, reconnaît que la liberté de la presse est une «équation difficile» mais affirme que «nous vivons dans un pays où la liberté est étroitement liée à la presse». S'exprimant sous la casquette du secrétaire général du RND, dans l'allocution d'ouverture de la conférence nationale organisée par son parti à l'occasion de la Journée de la liberté de la presse, lue par Miloud Chorfi, porte-parole du RND, Ahmed Ouyahia réaffirme que «nul ne peut imaginer l'Algérie sans liberté, l'Algérie sans presse, l'Algérie sans presse libre». Le mérite revient, selon lui, à tous ces hommes et femmes libres qui ont refusé avec force que l'Algérie soit l'otage d'idées rétrogrades. M. Ouyahia promet de poursuivre «la marche de la démocratie» dont la presse a payé un lourd tribut. Le secteur de l'information a énormément changé tant sur le plan quantitatif que qualitatif grâce à ses expériences, selon Ouyahia, qui estime que le journaliste algérien s'est imposé malgré le manque de moyens en réussissant à s'imposer sur le plan des idées et à donner des bases pour un journalisme responsable. «Il y a toujours des plumes qui exercent en toute conscience, des plumes devant lesquelles nous n'avons qu'à nous incliner», dit-il tout en louant le «haut niveau» atteint par le secteur de l'information, «la presse écrite en tête». Rappelant qu'il existe en Algérie plus de 320 titres dont 80 quotidiens, des titres dans lesquels exercent, selon lui, pas moins de 4200 journalistes, M. Ouyahia se félicite de la création de réseaux de distribution de la presse ainsi que des imprimeries. Il n'a pas omis dans ce registre de relever le développement de la Radio nationale qui dispose de stations régionales dans presque toutes les wilayas et le travail effectué par l'agence APS. Il s'est aussi félicité du lancement récent de deux chaînes de télévision (Coran et tamazight) espérant voir d'autres chaînes naître à l'avenir dans le but de diversifier le champ audiovisuel. «Une nécessité», selon lui, pour être à jour avec les profonds changements qui touchent ce secteur, «ceci, dans le cadre d'un partenariat entre le privé et le public», suggère-t-il. Par ailleurs, la conférence nationale du RND dédiée à la liberté de la presse a vu l'intervention des représentants des journalistes, en l'occurrence Abdenour Boukhemkhem, pour la FNJA, et Kamal Amarni pour le SNJ, qui ont tous les deux insisté dans leurs allocutions respectives sur la nécessité de dépénaliser le délit de presse, de doter les journalistes de la carte nationale de presse en plus de l'ouverture du champ audiovisuel ou encore l'application du statut particulier du journaliste et la signature de conventions collectives de branche, notamment dans le secteur privé. D'autres communications ont aussi été données par des spécialistes en la matière sur divers thèmes relatifs à la presse. Une cérémonie de remise des prix à plusieurs journalistes a clôturé la rencontre du RND