Le village de Aïn Essayd, dépendant administrativement de la daïra de Berrahal, wilaya de Annaba, fait l'objet de plusieurs souffrances qui ont eu des retombées négatives sur le quotidien de ses habitants. Ces préoccupations se résument essentiellement à l'absence totale de l'aménagement de ses quartiers. Mais le problème crucial de cette localité réside dans le manque de structures éducatives pour le lycée de l'enseignement moyen. Les collégiens de Aïn Essayd, à l'image de ceux de la localité voisine de Coudiet Merah, sont contraints de parcourir chaque jour des dizaines de kilomètres pour suivre leur scolarité, soit à Aïn El Barda ou à El Karma, dans la daïra d'El Hadjar et à Dréan, une commune relevant de la circonscription de la wilaya d'El Tarf. Ces collégiens sont exposés quotidiennement aux dangers de la circulation routière, notamment sur la RN21, appelée communément le tronçon de la mort. Ce petit village, où y vivent plus de 3000 âmes, se transforme chaque hiver en un véritable bourbier, et ses habitants ont du mal à accéder à leurs maisons. A l'origine de cette situation, l'absence d'aménagement dans tous les quartiers du village, qui a connu une extension urbanistique durant ces dernières années. Autre affre, autre souffrance, le chômage qui représente également un problème endémique, rongeant particulièrement les jeunes. Même les 10 locaux commerciaux, dont a bénéficié ce village dans le cadre du programme présidentiel, ne sont pas encore réalisés, à cause de leur emplacement sur une zone à haute tension électrique. Mieux encore, leur cité est traversée par la conduite principale d'alimentation en eau potable. L'activité principale des habitants de Aïn Essayd se limite pour l'heure à l'élevage ovin et bovin compte tenu de la vocation agricole de ce village. Seul bénéfice pour ce village, le renforcement de l'AEP dans le cadre du programme du transfert de l'eau à partir de la nappe phréatique de Gelaat Bousbaâ, dans la wilaya de Guelma, et d'un projet d'aménagement, ainsi que d'autres opérations de développement pour une enveloppe de plus de 750 millions de centimes. Le village de Aïn Essayd prétendra à un avenir meilleur à la faveur de l'autoroute Est-Ouest qui, notons-le, la traverse. Et c'est là le seul espoir de ce village oublié.