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Les transformateurs de blé dur contraints de recourir à l'importation Ils sont sous-approvisionnés par l'Office algérien interprofessionnel des céréales
L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) continue de fournir aux transformateurs de blé «moins de 50% de leurs capacités de production», nous ont indiqué hier des opérateurs contactés à ce sujet. Lorsque l'office avait lancé en mars un appel aux minotiers et opérateurs de l'agroalimentaire d'acquérir du blé dur auprès de l'office sous peine de voir leurs demandes d'approvisionnement refusées en cas d'une nouvelle hausse des prix de cette matière première sur le marché international, les transformateurs croyaient avoir la possibilité de prendre les quantités indispensables au fonctionnement de leurs entreprises. Or «ce n'est finalement pas le cas», se plaignent-ils. Pour combler les besoins de trituration de leurs unités, des chefs d'entreprises ont reconnu qu'ils continuent de s'approvisionner auprès des importateurs de céréales ou effectuent eux-mêmes des opérations d'importation. Ils réclament à cet égard des explications auprès de l'Oaic à propos du refus de ce dernier de fournir les quantités indispensables pour un fonctionnement régulier de leurs entreprises. «Puisque l'office détient un surstock de blé dur, pourquoi il ne libère pas les achats», ont-ils clamé, tenant à rappeler que le problème des approvisionnements subsiste depuis trois années déjà. Si le maintien d'un sous-approvisionnement a pour but de prévenir la spéculation sur le blé dur soutenu par l'Etat, «l'Oaic n'a qu'à renforcer les opérations de contrôle au niveau des entreprises et s'enquérir de la transformation du blé dur fourni», souhaitent les opérateurs économiques. Même si les transformateurs de blé ont fini par ailleurs par accepter d'acheter auprès de l'Oaic, ils considèrent tout de même que les prix imposés par l'office dépassent ceux de l'importation. «Nous achetons actuellement le blé dur au prix de 2280 DA le quintal», a indiqué un opérateur, avançant la possibilité d'acquérir à un prix moins cher à l'importation. Pour rappel, le directeur général de l'Oaic, M. Kahal, a indiqué en mars que les quantités de blé dur stockées peuvent couvrir les besoins du marché national pour cinq mois.