Aucun train n'a quitté la station hier. «Nous sommes en grève», c'est ce qu'indique la banderole brandie à l'entrée de la gare de Constantine. Plus de 2500 travailleurs ont répondu favorablement à l'appel de leur syndicat qui avait décidé d'entamer une grève illimitée qui paralysera tous les services de la SNTF. «Aucun train ne sortira du dépôt sis dans la banlieue de Sidi Mabrouk si nos revendications ne sont pas satisfaites», ont affirmé les grévistes qui n'ont pas manqué de rappeler l'ensemble des points à l'origine de ce mouvement de protestation. «Nous réclamons en premier lieu la revalorisation du salaire de base et de la prime de risque, ainsi que la révision à la hausse des primes de traction, de déplacement et de séparation de corps», notent-ils. Un suivi à 100% a été affiché hier avec des regroupements des cheminots pour débattre de la situation et dénoncer l'attitude de la direction générale concernant la revalorisation des salaires des employés. «Nous sommes surpris de ne pas bénéficier des augmentations de salaire à l'issue des négociations des conventions de branches par le bureau fédéral», a souligné le représentant du syndicat, M. Chakaye. Le mouvement de grève des cheminots renseigne également sur un dysfonctionnement au niveau de la région de Constantine qui s'est caractérisé par des conflits internes au sein même du syndicat. C'est pour cela qu'il y a eu un autre syndicat parallèle. Mais l'ensemble des travailleurs hier brandissaient la même revendication, à savoir l'augmentation du salaire. Pour rappel, il ne s'agit pas du premier mouvement de protestation des cheminots. Avec un salaire de base de 15 000 DA, les protestataires revendiquent une amélioration de leur situation socioprofessionnelle et sécuritaire et une augmentation des indemnités liées aux risques de travail et aux longs déplacements. D'ailleurs, un mouvement de protestation a été déclenché au mois de janvier par les agents de sécurité contractuels affectés à la protection du patrimoine au sein de la direction régionale Est de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF).