Les jeunes manifestants arrêtés lors des émeutes ayant ébranlé la commune de Zemmouri, en mars, suite à la mort du jeune Balarbi Hamza, ont été jugés dans la soirée d'avant-hier par le tribunal pénal de Boumerdès. 17 accusés ont été présentés au box des accusés pour répondre des chefs d'inculpation retenus contre eux. Trois parmi eux ont été mis sous mandat de dépôt par le procureur de la République au lendemain de leur arrestation, le 21 mars. Ces derniers ont été accusés «d'attroupement illicite, détention d'armes blanches, destruction de biens d'autrui et agression des forces de l'ordre». Le représentant du ministère public a requis une peine de 18 mois de prison ferme. Les autres présumés, poursuivis pour les chefs d'accusation «d'attroupement non autorisé, destruction de biens publics et atteinte aux agents de l'ordre», ont été libérés une journée après leur arrestation. Lors de leur jugement, ces derniers avaient tous prouvé leur innocence et rejeté leur responsabilité dans les incidents qui se sont déclenchés après l'enterrement du jeune B. Hamza. Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont noté que leurs clients «avaient tous été arrêtés arbitrairement et loin des endroits où avaient eu lieu les affrontements». Le procureur de la République a, quant à lui, réclamé l'application de la loi en requérant une peine d'un an de prison ferme à leur encontre. Et cela en se basant sur certains témoignages faits par certains agents de l'ordre, qui se sont présentés devant le tribunal comme victimes, sur l'implication de certains prévenus, et les dégâts matériels causés dans lesdits événements. Le verdict a été reporté pour le 18 mai.