La ministre déléguée chargé de la Famille et de la Condition féminine, Nouria Saâdia Djaâfar, a lancé hier à Constantine les travaux d'un atelier de formation et de sensibilisation autour de l'image de la femme politique dans les médias au profit des femmes politiques et journalistes ainsi que les représentantes de la société civile qui dureront du 13 au 15 mai. Ce projet, initié par INSTRAW, l'agence des Nations unies qui regroupe un institut de recherche et de formation pour la réhabilitation du statut de la femme et l'ONG régionale Kawter, en partenariat avec le ministère de la Famille et de la Condition féminine, concerne le grand Maghreb et vise au renforcement du leadership féminin et à la consolidation de la femme dans la vie politique dans les prises de décisions en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Le but de cette rencontre est de définir les obstacles et les opportunités de la participation de la femme à la vie politique en encourageant d'autres protagonistes, notamment les représentants de la société civile et les instituts de recherche et des médias ainsi que les instituts de l'Etat. Cette initiative vise également à établir un partenariat au niveau régional mais aussi international permettant ainsi de contribuer à l'amélioration de la participation féminine à la vie politique. Lors de son intervention, la ministre déléguée a annoncé qu'au courant cette semaine, elle déposera au niveau du gouvernement le projet du centre d'étude, de documentation et d'information dédié à la femme et à l'enfant. «Ce centre est censé regrouper toutes les informations et les travaux relatifs à la femme et à l'enfant. En fait, il constituera une banque de données pour toutes les femmes», a-t-elle expliqué avant d'ajouter que «le projet de loi organique relatif à l'article 31 bis introduit dans la Constitution, après son amendement en novembre 2008, et donnant la possibilité d'accès aux postes politiques, est fin prêt». Il est à préciser que le projet de loi organique prévoit une politique des quotas pour une plus grande représentativité de la femme, une alternance des candidats hommes et femmes sur les listes électorales pour garantir une présence plus grande des élues dans les assemblées et, enfin, des mesures pénalisant les partis politiques ne respectant pas ces dispositions. Par la même occasion, Nouria Djaâfar a précisé qu'une récente étude a permis de connaître que les femmes sont présentes à hauteur de 13,77% au niveau des APW et 0,77% au niveau des APC. «La femme algérienne doit consolider ses acquis et s'intéresser plus à la vie politique», a-t-elle encouragé.