C'est un quartier où tout manque. Les résidents souffrent de l'absence d'aménagement de la voirie, des fuites d'eau et de l'absence du gaz de ville dans leurs foyers. Les promesses qui leur ont été données par les autorités locales sont restées sans suite à ce jour. Les 400 familles qui habitent le quartier Santa Cruz (commune de Draria) ne cessent de se plaindre auprès des autorités locales au sujet des problèmes dans lesquels elles se débattent au quotidien. Parmi les problèmes qui leur empoisonnent la vie, il y a lieu de citer, entre autres, la dégradation de l'état de la voirie. Suite aux dernières chutes de pluies, la boue a obstrué toutes les voies, surtout la route principale reliant Santa Cruz à Oued Ettarfa. La chaussée est pleine de crevasses qui se sont transformées en mares d'eau boueuse. Son état actuel nécessite une réfection. D'ailleurs, c'est ce que les résidants réclament. Ils ont déjà interpellé les autorités locales à ce propos. Les autorités leur ont promis un réaménagement de la voirie. «Mais ce n'est qu'une promesse», estime M. Boudaoud, habitant ce quartier «négligé». «Cela fait quatre mois qu'ils nous ont annoncé le réaménagement à travers un avis affiché chez le seul épicier qui existe dans le quartier», affirme-t-il. En attendant la réalisation du projet promis, les routes du quartier se transforment en véritable bourbier en hiver duquel se dégage la poussière durant l'été. L'autre problème qui perturbe le quotidien de ces familles, ce sont les fuites d'eau. En effet, une importante fuite a été constatée depuis longtemps, indique M. Boudaoud. Elle a été signalée, selon lui, à la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal), au niveau de l'agence régionale de Draria. La réparation de la canalisation endommagée se fait toujours attendre, regrette-t-on. «D'importants volumes d'eau se perdent quotidiennement dans la nature sans que les services concernés prennent la peine d'intervenir pour arrêter ce gaspillage», regrette M. Boudaoud, ajoutant que les citoyens qui s'étaient déplacés pour signaler la fuite ont été mal reçus par les responsables de l'agence de Draria. De plus, les citoyens parlent du danger des poteaux électriques dont les câbles sont mal branchés. Ce dysfonctionnement a été aussi porté à la connaissance de Sonelgaz sans que les services de celle-ci ne le prennent en charge, estime Mohamed. Ces problèmes s'ajoutent à un autre souci et pas des moindres : l'absence du gaz de ville dans les foyers. Par conséquent, les résidants utilisent les bonbonnes de gaz butane.