Commentant les mesures prises par le gouvernement algérien pour la réorganisation de l'investissement, M. Al Mansouri, ministre émirati de l'économie, a souligné hier que des mesures similaires ont été prises par plusieurs pays dont les Emirats arabes unis en vue de protéger l'économie nationale de toute fluctuation extérieure et trouver le partenaire économique propice. «Qu'il s'agisse du processus de privatisation ou de la définition des secteurs prioritaires, la démarche reste importante et étudiée», a-t-il ajouté. En réponse à une question sur le retrait du groupe Eemar d'Algérie, le ministre émirati a précisé qu'il s'agissait de «réorganiser les activités extérieures de ce groupe à la lumière des nouvelles données découlant de la crise économique mondiale». Le ministre des finances, Karim Djoudi, a invité hier à Alger les investisseurs émiratis à contribuer à la mise en œuvre des programmes d'investissements publics inscrits au titre du prochain programme quinquennal auquel une enveloppe financière de l'ordre de 288 milliards de dollars a été affectée. Ce programme, annoncé récemment par le président de la République et qui s'étend jusqu'à 2014, prévoit la réalisation de plusieurs projets dans les secteurs de l'habitat, de l'urbanisme, de l'hydraulique, des routes et des infrastructures de base, a indiqué M. Djoudi à l'ouverture des travaux de la 8e session de la commission mixte algéro-émiratie. Il a également appelé les opérateurs émiratis à créer des partenariats avec leurs homologues algériens, soulignant que des textes juridiques relatifs aux investissements en matière de PME et de transport maritime étaient en cours d'élaboration. Les investissements émiratis sont considérables comparés aux autres investissements arabes, a affirmé M. Djoudi, qui a exprimé son souhait que ces entretiens puissent permettre de définir les entraves qui se posent à ces investissements et faciliter le partenariat entre les deux pays.