Les représentants locaux du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont animé avant-hier une conférence débat à la maison de jeunes Mansouri Arezki de Draâ El Mizan. Les animateurs présents sont respectivement le député Aït Aïder Arezki, l'élu APW Babas, l'élu APC de Draâ El Mizan, Ouariachi Hocine, et le P/APC de M'kira, Moh Chérif Fahem. Tout au début de la conférence, le député Aït Aïder Arezki a parlé de la politique qui essaie de décrédibiliser les efforts que consentent les élus locaux et le blocage de certains projets destinés à l'amélioration des conditions de vie dans les villes et les villages de la wilaya de Tizi Ouzou. «Pour centraliser toute la gestion des projets, on n'a pas trouvé mieux que dire non à l'accord que nous a donné le PNUD pour lancer un projet d'envergure dans le domaine de la protection de l'environnement. Pourquoi ce blocage ? Il ne peut qu'être bénéfique pour notre région», dira le député avant d'ajouter que «la gestion de la somme allouée à ce projet sera confiée à des spécialistes en la matière et aucun centime ne sera gaspillé. C'est un organisme international qui prendra en charge ce chapitre. La transparence est garantie en plus, ils le savent bien. On veut que la Kabylie ne sorte pas de son gouffre de sous-développement». Selon le député du RCD, la Kabylie s'enfonce de plus en plus dans un environnement impropre, prolifération de décharges publiques, pourrissement dans nos montagnes autrefois réputées pour être des lieux de tourisme. «La beauté de nos paysages est affectée, qu'est-ce qu'ils veulent de plus ?», s'est interrogé le député devant les présents dans leur majorité des représentants des comités des villages de la région sud de la wilaya. Pour sa part, le P/APC de M'kira, Moh Chérif Fahem, a expliqué à l'assistance que la gestion des APC est devenue une arme à double tranchant. Il peut servir le parti en place si le président d'APC répond aux doléances de la population, mais il peut le remettre en cause si sa gestion est «médiocre». «On nous accorde seulement 2 milliards pour une commune de 20 000 habitants. Les meilleurs des gestionnaires ne peuvent pas satisfaire tout le monde avec une somme pareille. La politique en place a pour but de mettre les élus locaux devant les critiques acerbes de la population afin de les décrédibiliser», dira M. Fahem en substance. Le débat a été ouvert et des questions ont été posées aux animateurs de la rencontre. «Notre région a un manque énorme à réaliser dans tous les domaines. Pourquoi votre formation politique n'a pas dénoncé la gestion des budgets de la wilaya, alors que chaque année sa consommation ne dépasse pas dans les meilleurs des cas les 60% ?», dira un citoyen aux conférenciers. Le député Aït Aïder Arezki a stigmatisé le pouvoir en place qui tente à chaque fois d'aller toujours vers le pourrissement et de rendre la Kabylie hermétique contre tout type développement. A la fin de la rencontre, les conférenciers ont appelé la population dans un message clair à organiser un rassemblement devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou le 3 juin. Il y a lieu de signaler qu'un autre rassemblement des élus de la wilaya de Tizi Ouzou sera organisé le 26 mai devant, toujours, le siège de la wilaya.