La revalorisation des marges bénéficiaires des pharmaciens fera prochainement l'objet de nouvelles négociations entre le ministère de la Santé et le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), selon Messaoud Belambri, à l'occasion de la 6e Journée du pharmacien organisée jeudi à Oran. «Les négociations sur les marges bénéficiaires des pharmaciens seront bientôt relancées», a affirmé jeudi le président du Snapo. Les pharmaciens algériens perçoivent une marge bénéficiaire des plus faibles comparativement à leurs homologues des pays voisins. Fixées jusque-là par un décret datant de 1998, la révision des marges bénéficiaires sera débattue en collaboration avec la commission interministérielle concernée (travail et sécurité sociale/commerce/santé, population et réforme hospitalière), a précisé M. Belambri, remarquant que depuis 1998 «la politique nationale du médicament a considérablement évolué grâce à la promotion du générique et de la production nationale qui a permis de diminuer la dépendance du pays du marché extérieur». Et d'ajouter : «Le Snapo adhère totalement à cette stratégie économique qui s'est aussi traduite par une plus grande accessibilité au médicament, et appelle dans ce sens à la consolidation de cette politique par l'adoption de nouveaux dispositifs, comme celui attendu à travers la mise en adéquation du décret de 1998 relatif aux marges bénéficiaires.» Pour rappel, les pharmaciens revendiquent une augmentation des marges à 30% du prix d'achat des médicaments, ce qui induit une marge moyenne de 28% sur les prix de vente. A propos de la qualité des médicaments, le directeur général du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCCP), Mansouri Mohamed Benslimane, a indiqué que plus de 22 000 lots de médicaments passent chaque année par son organisme qui s'assure de leur innocuité avant de délivrer le «certificat de libération du lot» à l'opérateur concerné. S'agissant des produits testés non conformes, leur taux est estimé à «2% seulement de la quantité globale contrôlée, contre 6% il y a quelques années», a-t-il fait savoir en insistant sur le fait que «la non-conformité à la qualité est rarement enregistrée, la plupart des cas relevant surtout d'aspects technico-réglementaires (documents spécifiques exigés à l'importation)». Ce faible taux s'explique notamment par la hausse de la production nationale qui couvre aujourd'hui 38% des besoins du pays, contre 12% il y a une année, a estimé le responsable du LNCCP.