Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) appelle à la relance du débat sur la nécessité de renégocier les marges bénéficiaires des professionnels du secteur, a indiqué, jeudi dernier à Oran, le président du Snapo, Belambri Messaoud. Il a explicitement mis en relief la révision des marges bénéficiaires qui reste toujours en vigueur par un décret datant de 1998. Cette opération sera prochainement discutée conjointement avec la commission interministérielle en charge du dossier (Travail et Sécurité sociale/Commerce/Santé, Population et Réforme hospitalière). Cette déclaration, faite par le responsable du Snapo, à l'occasion de la 6e Journée du pharmacien, a été mise à contribution par Belamri Messaoud sur le fait que le décret régissant le système des marges bénéficiaires du pharmacien remonte à douze ans. “La politique nationale en matière de développement du médicament a largement évolué grâce à la promotion du générique et de la production nationale qui a permis d'atténuer un tant soit peu la dépendance du pays par rapport au marché du médicament extérieur”, a affirmé le président du Snapo. Il précisera sa pensée en annonçant que “le Snapo intègre pleinement à cette stratégie économique qui s'est aussi traduite sur le terrain par une accessibilité au médicament”. Il ne manquera pas de lancer un appel, dans ce contexte, invitant au renforcement de cette politique par “l'adoption de nouveaux dispositifs comme celui attendu à travers la mise en adéquation du décret de 1998 relatif aux marges bénéficiaires”, a-t-il indiqué. La 6e Journée du pharmacien a également vu la participation du directeur général du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCCP), qui a signalé que plus de 22 000 lots de médicaments transitent chaque année par son département à l'effet de s'assurer de leur régularité avant de délivrer le “certificat de libération du lot” à l'opérateur concerné. Concernant les produits pharmaceutiques non conformes à la réglementation en vigueur, le même responsable a indiqué que leur taux reste calculé à “2% seulement de la quantité globale contrôlée, contre 6% il y a quelques années”. Il expliquera, en ce sens, que ce faible taux est intimement lié à l'importance de la production nationale qui assure une couverture pharmaceutique de l'ordre de 38% des besoins du pays, contre 12% il y a à peine une année. Une exposition a été organisée en marge de cette rencontre nationale par des sociétés pharmaceutiques, à l'exemple d'Ival Pharma, qui a relevé le pari, dans la perspective du partenariat avec des opérateurs étrangers, de réaliser sa quatrième usine de production à Oran où seront fabriqués, dès 2012, certains médicaments anticancéreux et d'hormonothérapie. Enfin, il est à souligner la participation des associations à caractère médicosocial, activant dans le champ de prise en charge des enfants cancéreux et des orphelins, à cette exposition où elles ont eu l'opportunité de mettre en évidence la portée de leurs activités et mobiliser de potentiels mécènes parmi les responsables des laboratoires pharmaceutiques.