La problématique de l'habitat précaire sera sérieusement prise en charge. La première étape sera consacrée au lancement d'une opération de recensement dans des habitations fragilisées dans toutes les grandes villes. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, lors de la séance de questions orales organisée jeudi à l'APN. Cette opération, souligne le ministre, concerne les villes d'Alger, Annaba, Constantine et Oran. Elle visait à recueillir toutes les informations sur les habitations vétustes et précaires pour les classer dans des fiches techniques. Une enveloppe de 840 millions de dinars a été allouée pour cette opération, qui sera élargie à d'autres villes. A propos de la restauration des vieilles bâtisses, M. Moussa a précisé que «ces opérations nécessitent un savoir-faire et des moyens que son ministère œuvrera à assurer». Il citera comme exemple la ville d'Oran «qui connaît actuellement une large opération de restauration qui concerne plus de 200 bâtisses», a encore ajouté M. Moussa. Pour ce qui est de la restauration des constructions vétustes appartenant à des privés, le ministre a souligné que «ces opération nécessitaient la contribution de leurs propriétaires rappelant la législation en vigueur qui définit la responsabilité des propriétaires en la matière, notamment en cas d'absence d'entretien», a-t-il ajouté. M. Moussa a indiqué que son département est en train de préparer l'élaboration d'un cadre juridique portant sur les mesures de restauration et de démolition des habitations précaires. Il appuie ses déclarations par des données statistiques réalisées dans le cadre du recensement effectué en 2007. Ce recensement a fait état de l'existence de 560 000 habitations précaires dont 92 000 à 100 000 habitations en zinc, 180 000 en tourbe et 280 000 habitations sans ossatures. Pour ce qui est du prochain plan quinquennal 2010-2014, le ministre a précisé qu'il s'inscrit dans la perspective de mettre fin à la crise du logement. Ce plan, rappelons-le, porte sur la réalisation de 1,2 million logements. Il a écarté le problème de l'indisponibilité du foncier pour la réalisation de ce projet en soulignant que «son département avait notifié aux collectivités locales que tout projet de construction doit être conforme aux critères d'urbanisme. Ce travail a permis de savoir que plusieurs wilayas recèlent d'importantes superficies de terrains destinés à la construction, à l'exception des grandes villes comme Alger».