Les scandales où sont impliqués des dirigeants de Sonatrach ont porté un préjudice moral à l'image de la première entreprise économique algérienne. Né en 1939, l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a passé sa jeunesse entre Oujda, Tlemcen et Oran. Il est parti aux USA en 1964 pour continuer ses études. Marié et père de deux enfants, il est titulaire d'un doctorat obtenu en 1968 à l'université du Texas A et M en ingéniorat pétrolier. Il maîtrise quatre langues étrangères : l'anglais, le français, l'espagnol et le portugais. Ingénieur chez Shell et Phillips Petroleum - Etat Oklahoma, et ingénieur au bureau d'études Mc Cord à Dallas - Texas, M. Khelil a travaillé également en Algérie, en 1971, en tant que chef du département gisements à Sonatrach et président de la société Alcore - joint-venture entre Sonatrach et Corelab, société américaine. De 1973 à 1976, il a exercé la fonction de conseiller technique à la présidence de la République. En janvier 1980, il a pris la mission de conduite de projets pétroliers en Afrique, Amérique Latine et Asie au sein de la Banque mondiale. Le 1er novembre 1999, il est nommé conseiller du président de la République avant de prendre le poste de ministre de l'Energie et des Mines le 26 décembre 1999, jusqu'au dernier remaniement opéré avant-hier. Le départ de Khelil était fortement attendu, selon un ancien cadre de Sonatrach qui s'est exprimé sous l'anonymat. Selon notre source, le secteur a besoin d'une nouvelle dynamique après dix années de gestion de Chakib Khelil. «C'est une bonne chose de changer le ministre de l'Energie. Il fallait impulser une nouvelle dynamique au secteur, surtout après l'affaire Sonatrach et la 16e conférence sur le GNL. Il était nécessaire d'effectuer ce changement pour apaiser les esprits et maintenir les relations de partenariat avec les grandes compagnies internationales», a estimé notre source, soulignant au passage que les nominations de Youcef Yousfi et de Nordine Cherouati, respectivement ministre de l'Energie et PDG de Sonatrach, sont un signal fort en direction des différents pays partenaires et des différentes franges de la société algérienne. Les scandales où sont impliqués des dirigeants de Sonatrach ont porté un préjudice moral à l'image de la première entreprise économique algérienne.