Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, se dégage de toute responsabilité en cas de mauvais résultats techniques de la sélection nationale en Coupe du monde et dans les prochaines compétitions. «Personne n'a le droit de me juger sur les résultats de l'EN mais aussi des autres sélections. Moi, j'ai mis tous les moyens nécessaires à la disposition de l'équipe, grâce notamment l'aide de l'Etat et de nos amis du Qatar. La balle est dans le camp des joueurs qui sont mis dans les meilleures conditions», a signifié le président de la FAF, mardi, sur Al Jazeera Sport. Aussi étrange que cela puisse paraître, Raouraoua a ménagé le sélectionneur national Rabah Saâdane et a jeté uniquement la balle dans le camp des camarades de Yazid Mansouri. Saâdane est pourtant le premier responsable technique de l'EN. C'est lui qui choisit les joueurs et met en place les dispositifs tactiques qui sont déterminants dans le football moderne. La sortie du patron de la FAF ne peut que mettre une pression supplémentaire sur le dos des joueurs, qui sont déjà sur des charbons ardents et sous tension après les affronts subis contre la Serbie et l'Eire. Certains cadres de l'EN avaient endossé implicitement la responsabilité de la dernière déroute en terre irlandaise au sélectionneur national, à l'image du nouveau milieu défensif Mehdi Lahcen, qui avait déclaré que l'équipe ne s'était pas préparée à Crans-Montana sur le dispositif de jeu adopté lors de cette confrontation face à l'Eire, ce qui explique les errements constatés tant sur le plan défensif qu'offensif. Cela veut dire que Saâdane est aussi responsable que ses poulains. Qu'il le veuille on non, Raouraoua a également une part de responsabilité sur les résultats techniques de toutes les sélections nationales, du moment que c'est lui qui désigne leurs staffs techniques. Décision sur le staff technique après le Mondial Le patron de la FAF n'est pas, à juste titre, fixé sur l'avenir du staff technique actuel de l'EN, à sa tête Rabah Saâdane. «Tout se décidera après le Mondial», dira Raouraoua qui a indiqué qu'il n'a contacté aucun entraîneur étranger, tout en admettant qu'il a pris ses dispositions au cas où Saâdane se retire. Annoncé aux Emirats, le driver actuel des Verts pourrait poursuivre son aventure si l'EN arrive à réaliser un bon parcours en Afrique du Sud. En cas de mauvais résultats, Saâdane va perdre ses appuis actuels en haut lieu, qui lui ont permis de tenir tête, pour la première fois, à Raouraoua et de refuser tout changement dans son staff. Raouraoua voulait lui forcer la main après la débâcle du 3 mars dernier face à la Serbie et même au retour de l'Angola, en vain. Saâdane est en position de force depuis l'authentique exploit d'Oum Dormane. Seul un parcours catastrophique au Mondial 2010 peut changer la donne, comme c'était le cas en 1986. En football, tout va vite. Par Larbi B. Il exige des excuses de ZaherLe président de la FAF, Mohamed Raouraoua, réclame toujours des excuses officielles de son homologue égyptien Samir Zaher, sur le caillassage du bus de l'EN au Caire, pour le rétablissement des relations entre les deux fédérations. «La fédération égyptienne a commis une grave erreur et on exige des excuses de sa part pour un retour à la normale», a indiqué Raouraoua sur Al Jazeera, tout en précisant qu'il n'a jamais réclamé des excuses de la part des organismes politiques égyptiens.