Quel est le point commun entre lombalgie, syndrome du canal carpien, tendinite de l'épaule et du coude ? Tous s'attrapent au travail et handicapent. Autrement dit, ce sont des maladies professionnelles qu'on évoque peu, bien qu'elles représentent une cause importante d'arrêt maladie. Elles sont regroupées sous la dénomination de troubles musculo-squelettiques (TMS). C'est quoi exactement ? Les lombalgies et le syndrome du canal carpien sont les plus fréquents des TMS, suivis par les tendinites. Les TMS touchent les tissus mous à la périphérie des articulations (muscles, tendons, nerfs) et résultent d'une sur sollicitation fonctionnelle dans un contexte de travail. Le poignet, le dos, les coudes, les épaules, le genou sont autant d'articulations qui peuvent être affectées. Ces articulations deviennent douloureuses, avec une gêne professionnelle, voire un sérieux handicap, à l'origine d'une perte d'efficacité au travail (remplacement, perte de qualité et de productivité, perturbations dans l'organisation du travail) ou d'un important absentéisme. Comment lutter contre? Les TMS résultent de facteurs de risques biomécaniques (gestes répétitifs, vibrations, efforts excessifs, mauvaises postures...), organisationnels, environnementaux (tâche professionnelle, relations interpersonnelles...) et psychosociaux (insatisfaction professionnelle, stress, insécurité...). La prévention et la prise en charge des TMS reposent donc sur l'élimination des facteurs de risque, lesquels sont très variables et souvent imbriqués. Il est donc nécessaire de les repérer afin de modifier efficacement les conditions et l'organisation de travail. L'organisation du travail doit être revue et des mesures préventives peuvent être mises en place. Un poste de travail à modifier n'implique pas forcément un engagement financier conséquent. Parfois, il suffit de changer la hauteur d'un plan de travail pour faire disparaître les tensions et les TMS.