La peine capitale a été prononcée avant-hier en fin de journée à l'encontre du meurtrier du jeune D. Mohamed Islam (7 ans), assassiné le 8 décembre 2008 dans un quartier de Aïn Taya, dans la banlieue est d'Alger. L'auteur du crime, B. Toufik, présent hier au box des accusés, a reconnu les faits qui lui sont reprochés en tentant de les justifier par la mort par intoxication de son père dans le café du père de la victime en 2003. Le crime ignoble auquel s'est adonné B. Toufik ne serait donc qu'un acte de vengeance. L'assassin qui a été poursuivi pour les chefs d'inculpation d'homicide volontaire avec préméditation semble avoir pris tout son temps et préparé minutieusement le terrain pour commettre le crime. Il a en effet attendu jusqu'à la veille de l'Aïd El Adha, un moment hautement symbolique dans les sociétés musulmanes, pour exécuter sa sale besogne. Le drame a eu lieu à l'intérieur de sa propre maison et a jeté une grande consternation et un vif émoi parmi les habitants de toute la région. L'assassin semble avoir mis en place tous les moyens pour ne laisser aucune trace de son crime et dérouter les enquêteurs. Mais la justice a fini par le rattraper grâce à l'alerte donnée par un citoyen qui a vu l'accusé tirer le jeune Mohamed Islam vers sa maison pour le tuer. Selon l'acte de renvoi, la victime a été enlevée par son bourreau au moment où elle s'apprêtait à rejoindre son établissement scolaire. L'enfant a été tué de plusieurs coups de bâtons à la tête. Lors de son interrogatoire, l'auteur du crime aurait indiqué qu'il ne souffrait d'aucun malaise et d'aucun problème de santé, ajoutant que son acte a été bel et bien préparé depuis des années. Notons enfin que l'assassin dont le jugement a été reporté à trois reprises avait été complice dans plusieurs affaires, et son nom a été cité même dans l'affaire de l'assassinat de Kasdi Merbah.