Les chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger, affectés à la gare de Kharouba, sont dans la tourmente, ils se disent lésés et ignorés par la direction des transports de la wilaya qui continue d'ignorer leurs doléances. «Nous sommes déjà assez nombreux et la direction des transports de la wilaya d'Alger, au lieu de trouver une solution afin de désengorger cette ligne et permettre ainsi aux quelque 150 chauffeurs de taxi de pouvoir travailler à l'aise, octroie encore d'autres autorisations d'exploitation, ce qui est anormal», a avoué l'un des plus anciens chauffeurs de taxi de la gare routière. Et d'ajouter : «ça m'arrive de faire deux rotations par jour, et comme vous le savez, le prix d'une tournée vers Alger-Centre est fixé à 250 DA, ce qui est loin, même très loin de nos frais quotidiens, sans parler de la voiture qui nécessite, à elle seule, un budget important.» Pis encore, la Direction d'exploitation de la gare routière représentée par Sogral a ajouté une taxe supplémentaire de 950 Da par mois qui s'ajoute aux 2000 Da déjà existante, et cette taxe est définie comme étant le droit de place à l'intérieur de la gare. Un phénomène qui est en train de prendre des proportions alarmantes s'est installé depuis quelque temps dans l'enceinte de la gare routière de Kharouba. Les taximen clandestins ne cessent d'augmenter et se disputent même les clients avec les taxieurs régulier. Omar Kardi, a avoué : «Depuis l'arrivée de ces gens à la gare, on assiste chaque jour à des rixes qui se déclenchent entre nous taximen agréés et les clandestins qui gagnent du terrain sur notre compte. Ils embusquent aux voyageurs qui arrivent des autres wilayas dès leur descente du bus et proposent leur service à des prix plus bas, ce qui nous pénalisent, et cela au vu et au su de toutes les parties censés nous protéger.» Il est utile de souligner aussi que les chauffeurs de taxi clandestins ne sont pas assurés et du coup les clients qu'ils transportent sont en danger permanent, non seulement par rapport à un éventuel accident qui pourrait survenir en cours de route, mais aussi par rapport aux agressions perpétrées par ces derniers sur leurs clients. Enfin, les chauffeurs de taxi agréés n'écartent pas l'éventualité de recourir à une grève si des décisions ne sont pas prises par la direction de gestion de la gare routière de Kharouba.