Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a, au lendemain de son installation, tenu à rassurer les praticiens de la santé publique quant à la prise en charge effective de leurs doléances, en s'engageant d'ores et déjà à affecter les 862 nouveaux médecins spécialistes dans leurs postes respectifs avant la fin juin et à reprendre le dialogue avec les syndicats du secteur après étude de leurs dossiers. Réagissant aux dernières déclarations du ministre, les syndicats de la santé, tout en se félicitant de sa «disponibilité affichée», mesurent leurs propos par un «wait and see» qui en dit long sur les suites que pourra réserver l'intersyndicale à toute évolution de la situation. Contacté hier à ce sujet, Lyes Baloul, membre du bureau national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), affirme que le ministre a effectivement affiché des dispositions sérieuses mais «cela reste toujours au stade des déclarations», enchaîne, M. Baloul. «Nous prenons acte de sa bonne volonté», dit-il, révélant que M. Ould Abbas a renouvelé sa disposition pour un dialogue serein et ses bonnes intentions lors de la journée d'étude organisée jeudi par les praticiens de la région centre à Blida. «Le ministre nous a honorés de sa visite et a réitéré son intention de privilégier nos revendications», dit-il tout en considérant dans un autre registre que l'affectation des nouveaux spécialistes diplômés est somme toute logique dans la mesure où elle vient corriger le dysfonctionnement constaté au niveau du ministère. S'agissant des logements, une des revendications des syndicalistes, que le ministre a promis pour ces nouveaux diplômés, notre interlocuteur estime normal que ceux qui seront affectés dans les régions éloignées puissent en bénéficier. Cependant, M. Baloul ne perd pas de vue la principale revendication de l'intersyndicale, à savoir le statut particulier et le régime indemnitaire, que les syndicats avaient posé comme préalable, rappelons-le, à toute reprise des négociations avec la tutelle du temps de Saïd Barkat. «Notre plateforme est connue, nous attendons des négociations basées sur du concret», conclut notre interlocuteur qui avertit par là même qu'auquel cas il sera fait recours dès la rentrée prochaine aux conseils nationaux des deux entités syndicales pour prendre les mesures qui s'imposent.